Pays sahélien, le Niger a une vocation agropastorale par excellence. Une multitude de types d’élevage y est pratiquée, de la grande transhumance à l’élevage urbain. La principale caractéristique de l’élevage sahélien en général et nigérien en particulier est la mobilité des troupeaux qui permet une utilisation très large du disponible eau et fourrage le long des parcours pastoraux. L’accès aux ressources pastorales particulièrement l’eau et le fourrage devient toutefois de plus en plus problématique pour les éleveurs. La pression sur les ressources naturelles augmente en raison de la croissance démographique et de la commercialisation des ressources. Dans les zones agropastorales, on assiste à une mise en culture progressive des espaces habituellement à vocation pastorale, à la remontée du front agricole du sud vers le nord et la monopolisation consécutive de certains points d’eau (puits et forages) publics par des individus. L’Etat du Niger fait des efforts considérables en matière de législation régissant la gestion des ressources naturelles en général et le pastoralisme en particulier. On peut citer l’Ordonnance 93-‐015 du 2 mars 1993 fixant les Principes d’Orientation du Code Rural, l’ordonnance 2010-‐09 du 1er Avril 2010 portant Code de l’eau au Niger, l’Ordonnance 2010-‐ 029 du 20 mai relative au pastoralisme, etc.
Le présent document fait ressortir l’évolution de l’occupation des sols, une imagerie par drone et une cartographique réalisée sur 9 sites des régions de Tillabéry, de Tahoua et Agadez . L'étude
contribue à une meilleure connaissance de l’impact écologique sur la couverture végétale sur les sites d’interventions PromAP ; de mieux comprendre la dynamique d’occupation des sols observée de 2015 à 2018 grâce aux images prises par drone à ces différentes périodes.