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Bibliothèque numérique DUDDAL
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RAJOT Jean-Louis
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Mesure continues du flux d'érosion éolienne sur les champs de mil traditionnels au sud-ouest du Niger : impacts des résidus de culture
Au Sahel, l’effet des résidus de culture sur l’érosion éolienne, a été essentiellement étudié avec des taux de recouvrement supérieurs à la réalité. La présente étude vise à déterminer l’impact sur l’érosion des couverts réellement rencontrés en milieu paysan. Pour cela, des suivis continus de flux d’érosion éolienne ont été effectués pendant trois campagnes agricoles sur deux parcelles de même taille (1,5 ha) présentant des états de surface contrastés : PA avec une surface nue et PB cultivée traditionnellement en mil. Sur le champ traditionnel, les résidus de cultures empêchent toute érosion au cœur de la saison sèche et diminuent de plus de trois fois le flux horizontal en début de saison des pluies. Cependant un seuil critique de recouvrement de 2 % (100 Kg. Ha-1) a été mis en évidence, en dessous duquel les surfaces subissent d’importantes pertes en terre par érosion éolienne. Au cours de la saison, le taux de recouvrement diminue régulièrement après le défrichage. Si celui-ci est effectué en janvier la surface des champs doit présenter au moins 12 % (800 Kg. Ha-1) de recouvrement pour éviter d’atteindre ce seuil critique au début de la saison des pluies où l’érosion est la plus intense. -
Quantification des flux d'érosion éolienne au cours d'une transition champ-jachère au Sahel (Banizoumbou, Niger)
Au Sahel, sous 500 mm de pluie annuelle, l'érosion éolienne constitue un facteur important de la dégradation de l'environnement. Elle cause des pertes en terre et réduit la productivité des sols. Ce travail, conduit dans le Sud-Ouest du Niger, vise à quantifier les flux d'érosion éolienne à l'aide de pièges à sable de type BSNE. L'étude a été menée de 2006 à 2014, sur une parcelle d'abord en culture, puis mise en jachère. Il ressort que les surfaces cultivées sont très sensibles à l'érosion, particulièrement au début de la saison des pluies (mai-juillet), où plus de 90 % des flux sont enregistrés. Une fois la parcelle en jachère, la densification progressive du couvert végétal a provoqué une forte réduction des flux. Par rapport aux résultats obtenus sur le champ en culture, ils ont diminué de 28 % dès la première année de mise en jachère et de 94 % lors de la cinquième année. -
Effets de I'apport de bouses de zébus sur les composantes du rendement du mil, sur les mauvaises herbes et sur l'encroûtement superficiel du sol au Niger
Ce présent document porte sur les effets de I'apport de bouses de zébus sur les composantes du rendement du mil, sur les mauvaises herbes et sur l'encroûtement superficiel du sol au Niger -
Evolution des paysages Sahéliens au cours des six dernières décennies dans la région de Niamey : de la disparition la de brousse tigrée à l'encroûtement de surface des sols.
Au Sahel, l’explosion démographique de ces dernières décennies et les variations climatiques ont provoqué d’importants changements environnementaux. L’objectif de ce travail, est de mesurer les impacts de la pression anthropique sur les écosystèmes dans la région de Niamey au cours des six dernières décennies. L’étude est fondée sur une cartographie diachronique d’une aire de 100 km2 près de Niamey au moyen de photographies aériennes (1950 et 1975) et relevés au GPS (2009). Il est apparu ainsi qu’entre 1950 et 2009, la végétation de la brousse tigrée a été complètement déboisée. Dans les vallées sableuses, les surfaces cultivées ont connu une extension passant de 20.7 % à 69.4 % entre 1950 et 1975. Ceci a favorisé l’emprise des érosions éolienne et hydrique qui ont abouti à une dégradation des terres par encroutements des sols. Celui-ci est à l’origine de la baisse des surfaces cultivées entre 1975 et 2009 (de 69.4 % à 54.4 %). Dans les bas-fonds, la tendance est au comblement du fait d’un taux de sédimentations de plus de 4 cm par an.