La présente étude vise à évaluer les caractéristiques de la végétation du département de Gouré au Niger. Les données ont été collectées au moyen des relevés phyto-sociologiques et des mesures dendrométriques dans des placettes de 1000 m2 reparties dans des unités d’occupation des terres (cuvettes, dunes et bas-fonds). Un total de 56 relevés a été réalisé et 81 espèces réparties dans 68 genres et 27 familles ont été inventoriées. L’analyse Factorielle des Correspondances Détendancées (AFCD) et la Classification Hiérarchique Ascendante (CHA) a permis de discriminer trois groupements végétaux. Il s’agit du groupement à Hyphaene thebaica et Amaranthus spinosus (G1); le groupement à Acacia raddiana et Cenchrus biflorus (G2) et le groupement à Leptadenia pyrotechnica et Aristida mutabilis (G3). Par ailleurs, les Thérophytes suivies des microphanérophytes sont les types biologiques dominants. Les espèces Soudano-Zambéziennes et Guinéo-Congolaises-Soudano-Zambéziennes sont les types phytogéographiques dominants.
La présente étude a pour objectif de modéliser la distribution potentielle de Balanites aegyptiaca sous l’influence des changements climatiques au Niger. Le principe d’entropie maximale (MaxEnt) a été utilisé pour déterminer les habitats favorables de l’espèce en fonction des variations des conditions climatiques actuelles et futures (horizon 2050). Les données de présence de l’espèce combinées aux données bioclimatiques dérivées de la base de données Worldclim ont permis de générer trois modèles climatiques pour les projections futures (les modèles CCCMA, CSIRO et HadCM3) sous le scénario A2 du GIEC. Les précipitations du trimestre le plus froid (BIO19) et les précipitations de la période la plus humide (BIO13) sont les variables environnementales qui ont plus contribué à la prédiction du modèle. Sous les conditions climatiques actuelles, 67,7% du territoire nigérien est très favorable au développement de Balanites aegyptiaca. Les modèles CCCMA et HadCM3 qui prédisent une augmentation des précipitations à l’horizon 2050 tout comme le modèle CSIRO qui prédit une diminution pour ce même horizon montrent que les habitats très favorables seront convertis en habitats moyennement favorables.