En Afrique de l'Ouest l'embouche de béliers dans un but lucratif est en passe de devenir une activité courante aussi bien en milieu rural qu'en zones urbaines et périurbaines. Cela est essentiellement lié à la demande croissante de viande de bonne qualité concomitante à l'accroissement des populations des zones urbaines. Le pic de cette demande se situe autour des périodes de fêtes religieuses (Tabaski, Noël, etc.). Plusieurs méthodes d'embouche, particulièrement d'embouche ovine, sont utilisées pour répondre qualitativement et quantitativement à cette demande. La différenciation entre ces méthodes porte plus sur les modes d'alimentation et les durées de l'embouche que sur les races animales qui, comme il est connu, sont la race Djallonké localisée en zones subhumides et humides et les races du Sahel élevées dans les zones semi-arides et arides.
La ressource fourragère en ligneux, dans de nombreux terroirs, est en voie d’épuisement. Il faut sensibiliser les éleveurs à ce problème, leur apprendre à l’exploiter. Pour assurer sa pérennité, il faut protéger les ligneux, qu’ils existent naturellement ou qu’ils soient cultivés. Des projets de développement ont investi dans la création de pépinières d’espèces fourragères locales, alors que ces mêmes espèces se reproduisaient et se multipliaient parfaitement dans les formations naturelles environnantes ; elles avaient seulement besoin d’une protection temporaire pour les aider à se développer.
Depuis longtemps, des tentatives d'introduction de plantes fourragères cultivées ont été faites dans de nombreux pays d'Afrique tropicale. Si les résultats sont satisfaisants, et même parfois encourageants en station (Burkina-Faso : Farako-ba, Banankélédaga, Mali : Sotuba, Côte d'Ivoire : Bouaké, Sénégal : Sangalkam, etc.) la vulgarisation pose problèmes et rares sont les villages où l'on peut observer des cultures fourragères en place et en bon état. Des obstacles existent, qu'il faut connaître avant de tenter l'introduction d'une culture fourragère.