Au Niger, les agriculteurs utilisent les semences améliorées pour intensifier leur production agricole. L’étude utilise les modèles Logit et Tobit pour modéliser les décisions d’adoption et d’intensification des semences améliorées du niébé. L’échantillon est constitué de 612 ménages agricoles choisis de manière aléatoire simple sans remise au niveau de 16 villages. Les données ont été collectées grâce à une enquête par questionnaire et focus group réalisée en 2015-2016. Les résultats montrent un taux d’adoption de 39,7 % de semences améliorées du niébé. L’adoption des semences améliorées du niébé est déterminée par l’éducation, l’accès à la vulgarisation agricole et adaptabilité, productivité des semences. L’intensité de cette adoption est déterminée par la perception du risque de production et préférence, précocité des semences. Ces déterminants d’adoption et d’intensification sont essentiels pour toute action de diffusion des semences améliorées afin de rehausser le taux d’adoption, l’intensité d’utilisation, l’impact et la durabilité chez les producteurs.
Depuis plus de quatre décennies, les pays de l’Afrique de l’Ouest sont confrontés à une forte dégradation du potentiel productif de leurs systèmes agro-sylvo-pastoraux, sous les effets conjugués du changement climatique et des pressions anthropiques. Mais, au cours de ces trois dernières décennies la tendance à la dégradation des terres est contrée par un processus de « reverdissement » ou «re-végétalisation » qui a eu lieu grâce à la pratique de la régénération naturelle assistée (RNA). Cette étude vise à mettre en évidence à petite échelle le reverdissement dans Centre-Sud du Niger en confrontant les données de terrains à celles des images satellitales de deux (2) villages pionniers (Dan saga et El Guiéza) de la pratique de la RNA dans la région de Maradi.