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Impacts des changements d'usage des sols sur les ressources en eau souterraine au Sahel nigérien
La forte croissance démographique (~3%.an-1) observée au cours des dernières décennies en Afrique subsaharienne a engendré la conversion de grandes étendues de savane arborée en cultures pluviales ou irriguées et la diminution de la durée des jachères. Afin de déterminer l'impact de tels changements d'usage du sol sur la recharge des nappes phréatiques, la zone non saturée a été investigué pendant trois ans (2009-2011) pour deux régions du Niger (sud-ouest et sud-est) aux conditions climatiques et géomorphologiques différentes. -
Le « Violet de Galmi » est-il menacé ?
Le plus célèbre des oignons ouest africains, le Violet de Galmi, a été ces derniers mois au coeur de nombreux débats. Retour sur la longue histoire de cette variété et éclairages sur les enjeux actuels. -
La dynamique accélérée des koris de la région de Niamey et ses conséquences sur l'ensablement du fleuve Niger
L’Afrique de l’Ouest est soumise depuis quelques décennies à un rapide changement d’usage des sols, lié à la très forte pression démographique. La région de Niamey en particulier, avec de très nombreux oueds exoréiques appelés localement, « koris » participe de cette dynamique. Il semblerait que l’endoréisme recule à l’échelle des koris comme celui de Boubon, Gorou Kirey etc. L’objectif de cette recherche est de mettre en évidence cette évolution et à l’expliquer, ainsi qu’à insérer cette évolution dans le contexte régional, d’un Sahel où l’endoréisme est très répandu. On essaie de montrer la part des responsabilités entre et facteurs anthropiques et climatiques. On utilise pour cela des relevés de terrain ainsi que des études diachroniques. L’accent est mis sur des suivis cartographiques et diachroniques de l’hydro - morphométrie du bassin, des mesures topographiques in situ sont effectuées à l’aide d’une station totale, des prélèvements ponctuels de matières en suspension dans les koris. Ces suivis sont couplés aux mesures de ruissellement et de pertes en terre sur un de ses versants, selon les états de surface les plus représentatifs de la région. -
Le warrantage au Niger, pour renforcer la trésorerie des paysans
Le warrantage, ou « crédit stockage », est une technique qui permet aux paysans de mieux valoriser leurs produits agricoles tout en sécurisant le financement rural. Il connaît un franc succès au Niger, où il a été introduit il y a plus de 10 ans. -
Les enjeux socio-économiques autour de l’agroforesterie villageoise à Aguié (Niger)
En 2003 et 2004, des études sont réalisées dans deux villages d’Aguié (Dan Saga et Guidan Bakoye) situés dans la région de Maradi (Centre-sud du Niger), grâce à un partenariat sous forme d’un Projet Interuniversitaire Ciblé (PIC) entre l’Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger), l’Université Catholique de Louvain (Belgique), la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux (Belgique), l’Université de Liège (Belgique), l’asbl ENDA Intermondes et le Projet PPILDA, ex PDRAA d’Aguié (Niger). Ces études, dont la demande émane des paysans, portent sur l’évaluation de la régénération naturelle issue de la protection des rejets ligneux dans les champs en vue de définir les possibilités et modalités de création de marchés ruraux de bois. -
La quête des terres agricoles en Afrique subsaharienne
C’est une véritable ruée sur les terres agricoles du continent qui se développe silencieusement sous nos yeux. Le phénomène est suffisamment inquiétant pour attirer l’attention de nombreuses organisations. Bien que peu d’informations précises soient encore disponibles, il importe de lancer la réflexion afin d’alimenter un débat objectif et serein -
Amélioration de la conservation des mangues 4ème gamme par l’utilisation d’un enrobage, d’un traitement antimicrobien et du conditionnement sous atmosphère modifiée
Cette thèse porte sur l'amélioration de la conservation des mangues 4ème gamme par l’utilisation d’un enrobage, d’un traitement antimicrobien et du conditionnement sous atmosphère modifiée -
L’agriculture de conservation, qu’est-ce que c’est ?
L’agriculture de conservation, nom qu’on a finalement donné à ces nouvelles orientations de production agricole, était née. L’AC (écrit également ACS pour agriculture de conservation des sols), en résumé, ce sont donc les principes suivants : - Le non labour (arrêt de la charrue ; le travail du sol est simplifié, cela va des TCS au pur semis direct SD). - L’implantation de couverts végétaux d’interculture. - Une rotation diversifiée avec le plus possible d’associations végétales (dans le temps et dans l’espace). Aujourd’hui, la tendance va vers une évolution de la terminologie en préférant parfois parler d’agriculture régénérative. -
Contribution à la valorisation des sous-produits agricoles en bioproduits
La pollution environnementale, l’un des soucis majeurs de chaque gouvernement, s’est accrue dans les pays en développement où, contrairement aux nations industrialisées, une grande partie des polluants environnement aux est constituée de sous-produits agricoles considérés comme déchets. Cette situation résulte du mode de nutrition des populations, de la performance des systèmes agricoles et, le plus souvent, du manque de valorisation de ses sous-produits.
La Côte d’Ivoire, ayant bâti une partie de son économie sur l’agriculture, est aujourd’hui confrontée à la gestion de ses déchets. -
Pastoralisme au Niger : L’élevage, un secteur porteur de richesse, mais plein de risques
Suite à la demande du mouvement paysan nigérien, le gouvernement du Niger a examiné et adopté le 20 mai 2010 le Projet d’ordonnance relative au pastoralisme. L’ordonnance 2010-029 du 20 mai 2010 relative au pastoralisme consacre la reconnaissance par l’État et les collectivités territoriales, de la mobilité pastorale comme un droit fondamental des éleveurs, des pasteurs
nomades et transhumants. Elle vise à renforcer le Code Rural dans son ambition de sécuriser le pastoralisme au Niger et constitue une avancée juridique majeure pour les communautés pastorales. -
Les productrices maraîchères de la commune Rurale de Tondikiwindi (Niger) s’adaptent à l’adversité climatique
La campagne agricole 2011-2012 au niveau national en général et régional en particulier a été caractérisée par un déficit céréalier qui a conduit le gouvernement nigérien à élaborer un plan de soutien aux populations vulnérables et à demander l’appui des différents partenaires en vue d’y faire face. -
Analyse des risques liés à l’emploi des pesticides et mesure de la performance de la lutte intégrée en culture de tomate au Burkina Faso
Diakalia SON (2018) Analyse des risques liés à l’emploi des pesticides et mesure de la performance de la lutte intégrée en culture de tomate au Burkina Faso (Thèse de doctorat). Université de Liège -
Agro Biodiversité et élaboration d’un modèle architectural du palmier dattier au Sahel : cas du Sud Niger
Cette présente thèse porte sur l'agro biodiversité et élaboration d’un modèle architectural du palmier dattier au Sahel : cas du Sud Niger -
La production de pomme de terre et recompositions socio-économiques dans l’Imanan, Niger
L’Imanan est une commune rurale située dans la partie Sud du département de Filingué. Elle est limitée à l’Est par celle de Kourfeye centre, à l’Ouest et au Sud par la commune rurale de Tondikandia et au Nord par la commune urbaine de Filingué. commune rurale de l’Imanan est l’une des rares zones qui s’est très tôt attelée à la pratique de cultures de contre-saison. L’émergence de cette pratique dans cette zone géographique fait partie des éléments de l’évolution des paysanneries de ces régions. -
L'élevage des bovins, ovins, caprins au Niger
Les grandes régions d'élevage sont la zone pastorale au nord la zone centrale ou intermédiaire et la zone Sud ou agricole (figure 1.4.). L 1 élevage est conduit sous divers modes représentés par le nomadisme, la transhumance, 1;61evage sédentaire et l'élevage amélioré. Les principales espèces exploitées sont les bovins; ovins; caprins, camelins~ équins et asins (figure 1.5. et Tableau 1.1.). -
Aspects socio-économiques et techniques de la conservation du mouton Koundoum au Niger
Le mouton Koundoum représente le principal mouton à laine du Niger et est exclusivement élevé dans les îles et sur les bords du fleuve Niger, depuis la frontière du Mali jusqu’à Niamey. Il constitue une source de nourriture et de revenus pour les agriculteurs ruraux de cette zone. Cette race est reconnue pour sa production de laine et sa remarquable adaptation à l’humidité dans la vallée du fleuve Niger. Peu d’informations sont disponibles sur les caractéristiques de cette race alors qu’on assiste à une régression drastique de son effectif. La documentation des caractéristiques d’une race est importante pour son utilisation et sa conservation. Cette étude a été entreprise pour documenter (i) le système de production et les caractéristiques morphobiométriques du mouton Koundoum, (ii) les préférences des éleveurs et leur disposition à payer ou à recevoir une compensation pour les caractéristiques des ovins, (iii) les caractéristiques de reproduction du mouton Koundoum et (iv) les points de vue des parties prenantes potentielles susceptibles de contribuer à la réussite de la gestion et la conservation de la biodiversité des animaux d'élevage au Niger. -
Contribution à l’étude de la dynamique de l’élevage pastoral au Niger : cas de la région de Diffa
Dans les pays du Sahel où se pratique un élevage pastoral du type extensif, l’élevage joue un rôle essentiel dans la vie socio-économique et l’équilibre alimentaire des ménages. Cependant, à travers les littératures, un certain nombre d’études pointent du doigt cette activité, notamment sa contribution à la dégradation de l’environnement ; l’émission de gaz à effet de serre ; sa faible performance économique ; etc. Par contre d’autres études ont fait relever l’importance et l’efficience de la pratique pastorale dans un milieu naturel à équilibre instable comme le Niger, grand pays d’élevage au coeur du Sahel, avec un cheptel de plus de 37 millions d’animaux. Et dans ce cadre, cette recherche a essayé de repositionner le débat en soulignant le rôle et l’importance de l’élevage pastoral dans les pays sahéliens en général, au Niger en particulier et de manière spécifique dans la région de Diffa. -
Rongeurs urbains et invasion biologique dans le sud ouest du Niger : écologie des communautés et génétique des populations
Les invasions biologiques semblent pouvoir suivre des modalités et des dynamiques
spatio-temporelles extrêmement variées. De très nombreux cas de figure sont possibles dans
la nature : ils dépendent de multiples paramètres géographiques, historiques,
environnementaux et évolutifs qui interagissent et qui, de plus, varient au cours des
différentes phases de l’invasion (Facon et al., 2006). Néanmoins, Facon et al. (2006)
proposent de classifier ces différents scénarios d’invasion biologique en trois catégories
théoriques (et extrêmes) principales, basées sur leprocessus à l’origine de l’invasion (voir
aussi Wilson et al., 2009) : -
La flore adventice dans le sud du Bassin arachidier (Sénégal) :
structure, dynamique et impact sur la production du mil et de l'arachideLe mil et l'arachide constituent les principales cultures vivrières au Sénégal. Mais leur production est faible à cause de l'impact des adventices qui constituent après l'eau la principale contrainte. Cette étude sur la flore, la germination des graines, la dynamique et la concurrence, a été entreprise pour réunir les informations utiles
permettant de réduire l'impact des adventices sur la production de ces cultures dans le sud du Bassin arachidier. Les résultats obtenus indiquent que la flore adventice est constituée de 125 espèces réparties en 81 genres et 31 familles. Elle est caractéristique des flores et végétations des zones semi-arides. Les espèces les plus représentatives sont essentiellement.des thérophytes (85,6%) appartenant pour plus de 50% aux familles des Poaceae, Cyperaceae, Légumineuses herbacées, Convolvulaceae et Rubiaceae. Les espèces pérennes plus rares (12,8%) sont représentées par des nanophanérophytes, composées de Combretaceae et Mimosaceae arbustives qui sont des témoins de la savane actuelle. En raison de la situation géographique du Sénégal et depuis l'introduction de nouvelles cultures vivrières, cette flore semble avoir subi beaucoup de modifications marquées par l'influence des espèces pantropicales (32,8%) au détriment des espèces africaines (32%). -
Caractérisation de la diversité génétique de cultivars d’oignon (Allium cepa L.) du Niger en vue de leur conservation in situ et de leur amélioration
Cinquante-deux écotypes nommés ont été inventoriés, mais après analyse et regroupement des synonymes, il ressort que dix-sept écotypes sont cultivés au Niger. Les principaux critères des paysans pour caractériser un écotype local sont la couleur des bulbes et la zone de provenance. Les variables quantitatives et qualitatives les plus distinctives entre les écotypes d’oignon sont la longueur et le diamètre des feuilles, le poids des bulbes, la couleur des feuilles, la forme et la couleur des bulbes, l’uniformité de la forme et de la couleur des bulbes. -
Une brève histoire du pastoralisme dans les politiques publiques
Une relecture des politiques d’élevage en Afrique de l’Ouest et du Centre souligne l’héritage d’une situation déséquilibrée pénalisant encore l’élevage pastoral et implique la nécessité de poursuivre un dialogue autour d’une vision partagée entre pays sahéliens et côtiers en faveur d’un pastoralisme porteur de dynamisme économique et contributeur à la paix. -
Evaluation socio-économique du potentiel de diffusion du zébu Azawak sélectionné au Niger
Le zébu Azawak est en sélection à la station de Toukounous depuis 1954, la multiplication étant assurée dans les centres secondaires de multiplication de bétail de Fako et Ibécétane. Actuellement, cette sélection a obtenu des progrès génétiques substantiels, cette race présente de très bonnes aptitudes laitières (10 litres de lait par jour en station) et bouchères (550 kg en station). Depuis quelques années, l’amélioration des autres races bovines locales privilégie le croisement avec le zébu Azawak par l’insémination artificielle ou la monte naturelle.
La présente thèse contribue à l’évaluation du potentiel de diffusion du zébu Azawak dans les systèmes d’élevage traditionnels au Niger par l’étude (1) des motifs d’élevage et critères en usage pour la sélection des reproducteurs de zébu Azawak dans les systèmes d’élevage traditionnels (correspondant à une caractérisation du contexte de l’amélioration), (2) des préférences des éleveurs et de leurs dispositions à payer pour les qualités recherchées (correspondant à une caractérisation de la demande en amélioration génétique), (3) des gains attendus de la sélection et de la diffusion (correspondant à une caractérisation de l’offre en amélioration génétique) et (4) de la perception, parmi les bénéficiaires-cibles et les autres acteurs du système d’innovation, des priorités, voies et moyens de l’amélioration génétique bovine au Niger (correspondant à une rencontre entre l’offre et la demande). -
Contribution à l'étude de la couverture des besoins en protéine d'origine animale de la population de la République du Bénin.
La malnutrition infantile est l'un des premiers facteurs de mortalité dans le monde. Des150 à 200 millions d'enfants malnutris dans le monde, 80 %se trouvent dans deux zones géographiques : le sous continent indien, l'Afrique au Sud du Sahara. La mortalité infantile représente 65 %de mortalité de la globale en Afrique et en Inde. Ce pourcentage n’est que de 4,3 %aux États-Unis. -
Enquête épidémiologique sur la sensibilité des tiques aux acaricides au Niger : (Cas des tiques du genre hyalomma koch 1844)
Les productions animales occupent une place importante dans les activités socio-économiques des pays sahéliens. Au Niger,elles constituent la deuxième source de revenus à l'exportation après les ressources extractives (uranium) et contribuent de beaucoup à une augmentation notable du produit intérieur brut (P.I.B) et à l'autosuffisance alimentaire, préoccupation majeure des autorités gouvernementales. -
Étude géochimique et hydrodynamique de la nappe libre du bassin du Lac Tchad dans les régions de Diffa (Niger oriental) et du Bornou (nord-est du Nigeria)
Avec près de 2,5 millions de km², le Bassin du Lac Tchad (BLT) est le plus vaste bassin endoréique au monde. Situé dans une zone sub-humide à aride contrôlée principalement par les fluctuations latitudinales des flux de mousson, le BLT est soumis à des aléas extrêmes des facteurs environnementaux. Son endoréisme et son caractère semi-aride amplifient sa sensibilité face à ces aléas. -
La fièvre de la vallée du rift : Enquête sérologique chez les petits ruminants au Niger
Il y a environ 50 ans que la fièvre de la Vallée du Rift (FVR), virose transmise par des moustiques, a été reconnue une affection épizootique importante, frappant les populations de bétail au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie. Ultérieurement, la FVR a été observé dans d'autres régions d'Afrique Orientale et Méridionale, du Soudan à l'Afrique du Sud en passant par le Malawi, la Zambie, le Zimbabwe et le Mozambique. -
La place de la production laitière en zone sahélienne du Niger
Le Sahel est la zone semi-aride de l'Afrique tropicale bordant le Sahara vers le sud dont elle subit l'influence climatique. Cette zone s'étend sur une largeur de 200 à 300 km de l'Atlantique à l'Océan Indien, et va des isohyètes de 150 à 200 mm au nord et 600 à 700 mm au sud en années normales. -
Etude de la filière fruits et légumes de Niamey
Quelle est la place de la femme dans l’approvisionnement de Niamey ? Cette question de recherche est secondée par l’hypothèse selon laquelle l’enclavement du Niger est un obstacle pour le développement du commerce de produits frais. L’objectif principal de cette étude est de démontrer l’implication de la femme dans la filière fruits et légumes de Niamey. Ce travail s’est intéressé à soixante (60) vendeurs dont une partie est composée de natifs de Niamey et d’autres qui sont d’origine de l’intérieur du pays. Une démarche exploratoire a été privilégiée pour sa réalisation. Elle est accompagnée d’une enquête au cours de laquelle un questionnaire est adressé aux différents vendeurs. Les résultats obtenus ont permis de montrer l’existence de trois circuits dans la filière fruits et légumes. -
Les pôles de croissance agricole : la panacée aux maux de l'agriculture africaine?
La promotion des « partenariats public-privé » comme stratégie de financement du secteur agricole en Afrique s’amplifie. Elle répond à la volonté d’une transformation de l’agriculture jugée «traditionnelle» en une agriculture à forte mobilisation de capitaux, capable d’accélérer la croissance agricole et de répondre à la demande alimentaire. Cette orientation vers les investissements privés se matérialise par différentes approches dont celle des pôles de croissance agricole ou agropoles. Bien que ces processus connaissent des avancées différentes selon les pays, ils suscitent déjà plusieurs débats autour du modèle agricole entrepreneurial à grande échelle promu et de sa capacité à répondre aux défis actuels des économies et des sociétés africaines. Quelles sont les réalités autour des agropoles? Favorisent-ils réellement le développement de filières compétitives et inclusives des exploitations familiales ? Quels sont les risques induits par ces approches pour l’agriculture familiale ? Après un rappel du processus d’émergence des pôles de croissance en Afrique, ce bulletin présente un état des lieux de leur mise en œuvre dans deux pays, le Burkina et le Cameroun, et analyse leurs premiers impacts et risques potentiels. -
La jeunesse du Niger : la migration, un outil à double tranchant pour l'insertion
Pour les jeunes nigériens, la migration est une stratégie de subsistance importante pouvant aider les ménages à sortir de la pauvreté. Mais ces sorties se heurtent à des obstacles dont il faut tenir compte dans l'élaboration des politiques en faveur des jeunes. -
Le warrantage paysan, un outil de protection des ressources
Souvent présenté comme un outil de spéculation sur les fluctuations de prix et d'accès au crédit, le warrantage permet aussi aux producteurs de se protéger d'une pression sociale qui les pousse à ponctionner régulièrement une partie de leurs récoltes et peut mettre en danger la sécurité alimentaire de leur ménage en période de soudure. Le développement du warrantage au Burkina Faso. Le warrantage existe au Burkina Faso depuis 2005 et connaît un vif succès auprès des producteurs et des institutions financières. Les deux plus anciennes expériences, mises en œuvre dans le Sud-Ouest du pays, sont celles de l'Union Ten Tietaa et de la Cop-sa-C (Coopérative de prestation de services agricoles « Coobsa »), deux organisations faitières qui Continuent aujourd'hui à accompagner les producteurs dans la mise en œuvre du warrantage. Ces deux organisations ont bénéficié de l'appui respectif des ONG SOS-Sahel et CISV, et se sont inspirées dans leur développement d'expériences de warrantage plus anciennes au Niger (Union Cigaba de Konkorindo au Sud-Ouest du Niger). -
L'inclusion de la jeunesse dans les marchés du travail au Niger: Moyens de subsistance et dynamiques de genre
Dans le présent article, nous combinons des méthodes mixtes visant à identifier les facteurs remettant en question et permettant l’inclusion des jeunes adultes dans le monde du travail au Niger. Pour ce faire, nous avons opté pour une analyse de genre portant sur différents parcours dans un contexte de pauvreté et sur l’impact de la formation, de l’éducation et de la migration. Nous constatons une forte prévalence de l’autoentreprenariat informel dans les contextes ruraux et urbains des régions de Tahoua et de Zinder, caractérisées par une faible sécurité des revenus, des professions genrées et la dépendance aux ressources comme échappatoire à la pauvreté. Les frais de scolarité élevés sont un des obstacles à l’inclusion professionnelle. Ils réduisent considérablement les perspectives d’emploi, en particulier chez les plus démunis. Les individus scolarisés témoignent de l’absence d’offres stables ou de contrats de service public, et s’engagent plutôt dans la prestation de services informels. -
L'émergence de l'agroécologie au Niger
L’agroécologie constitue un cadre d’intervention de plus en plus pratiqué en Afrique sub-saharienne pour renforcer les capacités des paysans les plus pauvres à se nourrir et à dégager des revenus supplémentaires, tout en préservant les ressources naturelles et en améliorant la résilience aux aléas climatiques. Pour mieux orienter ses actions dans ce domaine au Niger, l’ONG Swissaid a réalisé un état des lieux des initiatives existantes en agroécologie, ainsi qu’un diagnostic de ses interventions dans les régions de Dosso et Tillabéri.
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Violet de Galmi, après la marque, l’IG !
Après être passé très près de l’usurpation d’un droit de propriété intellectuelle sur la variété d’oignon « Violet de Galmi » en 2008, où en sont les Nigériens dans l’enregistrement et la démarche de certification de cet oignon si réputé ? Enquête. -
Les effets de la réappropriation de la culture du « Violet de Galmi »,
par les producteurs d’oignon de la région de TAHOUA – NIGER, sur
la dynamique du territoire local, l’organisation sociale et économiqueA travers l’étude du cas du violet de Galmi, nous voulons étudier la relation de cause à effet qui existe entre l’introduction d’une «innovation technique » dans un processus économique et le « développement ». Ainsi, tout au long de ce travail, notre démarche consistera à mettre en exergue, cette relation de cause à effet selon laquelle, la valorisation de ressources locales par une société rurale pourrait, sous certaines conditions, engendrer du développement local. Ces conditions ou modalités qu’ils convient de préciser à partir des principes et caractéristiques de la théorie du développement local (VACHON, B. 1993) feront l’objet de ce travail. -
Usages de l'eau à Gaya (Niger) : entre fortes potentialités et contraintes majeures
Le département de Gaya, cadre de notre étude, est situé au sud-ouest de la république du Niger. Il dispose d‘un important potentiel hydrique composé des eaux de surface (une centaine de mares permanentes, le fleuve Niger sur 106 km) et de sept aquifères superposés comprenant des nappes de subsurface (affleurantes par endroit) et des nappes artésiennes. L’étude sur les usages de l’eau à Gaya a été menée à travers plusieurs axes centrés sur l’estimation et la répartition spatiale des ressources en eau, le cadre juridique et institutionnel régulant leur mise en valeur, les différents secteurs d’utilisation de l’eau ainsi que les contraintes affectant cette utilisation. L’usage de la cartographie à travers les SIG dans le traitement et l’analyse des données, couplée à notre expérience d’une dizaine d’année de
travaux dans la région, a permis de dresser des synthèses richement illustrées permettant de mieux comprendre tous les enjeux liés à la problématique des usages de l’eau dans cette partie du Niger. Contrairement à la vision que l’on a traditionnellement du Sahel où le manque d’eau constitue une des contraintes majeures au développement, ici des conditions locales particulières contredisent ce cliché et transposent le débat sur un autre plan. Il s’agit de la maîtrise de l’eau au niveau local à travers l’élaboration d’une politique appropriée qui tienne compte non seulement des spécificités locales de la ressource, mais aussi des différents types d’usages. La politique de l’eau au Niger, définie selon le Schéma directeur de mise en valeur et de gestion des ressources en eau, à travers la mise en place d’un important arsenal juridique et institutionnel, a eu le mérite de tracer un canevas sur la question, mais a montré ses limites au niveau pratique après dix ans d’essai. En effet au niveau de Gaya, ni l’Etat ni les partenaires au développement (bailleurs de fonds extérieurs) n’ont tenu compte des caractéristiques locales de la ressource ou du contexte socioéconomique particulier de la région. Ce qui a entraîné la réalisation d’infrastructures inadaptées aux réalités hydrogéologiques locales ainsi que des choix inappropriés au niveau de certains aménagements.
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Etudes phytochimiques et activités biologiques des écorces des racines de ziyphus mauritiana lam (Rhamnaceae) et des feuilles de zizyphus mucronata willd (Rhamnaceae)
Depuis quelques années, de nombreux chercheurs ont commencé à étudier scientifiquement les plantes médicinales. Certaines utilisations ont été confirmées et les principes actifs isolés. Selon l’OMS la médecine traditionnelle est : l’ensemble de toutes les connaissances et pratiques explicables ou non, pour diagnostiquer, prévenir ou éliminer un déséquilibre physique, mental ou social en s’appuyant exclusivement sur l’expérience vécu et l’observation transmises de génération en génération oralement ou par écrit (who.int). Cependant, l’objectif commun de ces deux sciences est la recherche de la santé. La santé qui se définit comme étant une harmonie entre le psychique, le physique et l’environnement (who.int). Elle peut être entravée par de nombreuses pathologies comme le Diabète.
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Amélioration de la croissance et de la production fruitière de Ziziphus mauritiana Lam. par l’inoculation mycorhizienne dans deux vergers au Sénégal
L’objectif principal de ce travail était d’améliorer la croissance et la production fruitière de Z. mauritiana par l’inoculation mycorhizienne dans deux vergers au Sénégal. Il avait pour objectifs spécifiques (i) d’évaluer les réponses à l’inoculation avec des CMA de différentes espèces de Ziziphus et de provenances de Z. mauritiana en serre, (ii) d’évaluer l’impact de l’inoculation avec R. irregularis IR27 sur la croissance, la survie et la production fruitière de Z. mauritiana, (iii) d’évaluer l’impact de l’inoculation sur la diversité des communautés de CMA associés à Z. mauritiana en plantation et (iv) de déterminer la persistance de R. irregularis IR27 dans les racines de Z. mauritiana en plantation. Le champignon R. irregularis IR27 s’est avéré le plus efficace parmi les CMA testés. Le couple Z. mauritiana /R. irregularis IR27 a donc été choisi comme modèle pour étudier l’impact de l’inoculation sur la production fruitière de deux provenances, Gola (variété indienne sélectionnée pour ses fruits de grosse taille) et Tasset (provenance locale à fruits de petite taille) dans deux sites contrastés (Amally et Keur Mangari). Nos résultats ont montré un effet positif de l’inoculation sur la croissance, la survie et le taux de mycorhization de Z. mauritiana à 13 et 24 mois respectivement à Amally et à Keur Mangari. -
Rôle de champignons mycorhiziens à arbuscules dans le transfert du cadmium (Cd) du sol à la luzerne (Medicago truncatula)
Les champignons mycorhiziens à arbuscules (MA) sont très fréquemment présents dans les sols, établissant une symbiose avec la majorité des plantes herbacées. Ce sont donc des acteurs inévitables du fonctionnement des systèmes sol-plante que l’on trouve également dans les sols contaminés par les ETM. Parmi les ETM, le cadmium (Cd) est un élément toxique dont le transfert aux plantes doit être rigoureusement surveillé. La modélisation de ce transfert et la quantification du Cd exporté dans la plante sont en effet des enjeux importants. -
Les champs-écoles pour renforcer les capacités des agriculteurs et réussir la transition agroécologique
La transition agroécologique requiert de transformer la manière d’accompagner les agriculteurs dans leurs changements de pratiques. Les champs-écoles sont des dispositifs participatifs pertinents pour cela, car ils accroissent les capacités des agriculteurs à expérimenter, à produire des connaissances et à construire eux-mêmes des innovations. Il est toutefois nécessaire de veiller à la qualité de mise en œuvre de ces dispositifs, ce qui a des implications pour les acteurs de la recherche et du développement. Une étude menée en Afrique subsaharienne montre qu’à l’issue de champs-écoles, les agriculteurs initient d’autant plus de changements dans leurs propres exploitations qu’ils ont été des acteurs décisionnaires du dispositif. Ces effets peuvent être mis en lumière par des méthodes qualitatives d’évaluation centrées sur la contribution à l’impact. Également, les champs-écoles gagnent à inclure les femmes, les jeunes et les agriculteurs les plus pauvres, catégories souvent exclues du conseil agricole conventionnel mais reconnues motrices dans les innovations agroécologique. -
Les mils sont l’avenir de l’agroécologie paysanne en Afrique. 4 ème foire ouest-africaine des semences paysannes
Cet article est tiré du journal « Semences paysannes en Afrique de l’Ouest », journal de la 4e foire ouest- africaine des semences paysannes qui s’est tenue à Djimini, Sénégal, du 11 au 13 mars 2014. La foire a été organisée par l’ASPSP (Association Sénégalaise des Producteurs de Semences Paysannes) et BEDE (Biodiversité : Echanges et Diffusions d’Expériences). -
Système de culture à rotation voandzou - riz pluvial (oryza sativa) sur les hautes terres de Madagascar. Role du voandzou (vigna subterranea) sur la biodisponibilité du phosphore dans les ferralsols
Face à la pression démographique et la paupérisation sévissant les pays en développement comme le cas de Madagascar, atteindre la sécurité alimentaire n‘est plus une option mais une étape que les agriculteurs et les chercheurs devraient franchir afin d‘affronter la compétition nationale et mondiale. La valorisation des « tanety » peu exploités de type Ferralsols qui représentent la majeure partie des terrains potentiellement cultivables dans les hautes terres malgaches est actuellement une des meilleures alternatives pour sécuriser les agriculteurs et la population de la grande île. En collaborant étroitement avec les agriculteurs, les chercheurs notamment les agronomes devraient proposer un nouveau système agricole qui intègre les contraintes d‘ordre agronomique à savoir d‘une part, les déterminants socio-économiques, mais également les déterminantes biophysiques du système sol-plante. -
Expérimentation conjointe d’une innovation paysanne en fumage de poissons au Niger
Dans les pays du Sahel, les systèmes nationaux de recherches agricoles, malgré leur ouverture aux approches participatives, restent encore, pour la plupart, caractérisés par l’approche « transfert de technologies » où seuls les chercheurs développent les technologies véhiculées passivement par les conseillers agricoles vers les paysans. Cette approche ne stimule pas la créativité des paysans et n’encourage pas non plus leurs initiatives en matière de développement de technologies. -
Innovation rurale : contribution de la pomme de terre à la sécurité alimentaire dans la Commune rurale de l’Imanan
La presse présente généralement les sociétés rurales africaines, en particulier celles de l’Afrique subsaharienne comme étant essentiellement constituées de populations pauvres et vulnérables. Cette approche est largement erronée car, à l’exception des zones de guerres, ces populations subviennent la plupart du temps à leurs besoins essentiels grâce à l’exploitation ingénieuse des ressources disponibles. Elles font preuve de créativité et d’initiatives pour assurer la survie de l’unité familiale, en mettant en œuvre des savoir-faire locaux et de nouvelles pratiques pour s’adapter à la variabilité et la singularité des situations rencontrées. Elles s’adaptent quotidiennement à des milieux changeants. -
Les OP s'organisent pour mieux commercialiser
Depuis 2004, l’Inter-réseaux, avec l’appui du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), mobilise des acteurs du Sud pour partager des initiatives de commercialisation mises en place par des OP, en particulier au Bénin, Cameroun, Mali et en Guinée. Nous donnons ici un aperçu de certaines d’entre elles pour illustrer la diversité des stratégies. -
Définition d'un outil d'aide à la décision spatiotemporel structurant et articulant les potentialités de développement agricole : cas du Niger
Le ciblage des potentialités de développement agricole en milieu rural doit être repensé et adapté à l’ensemble des conditions de vie des ménages d’un point de vue d’une échelle spatiale concentrée et d’une analyse sur une longue période. Ce ciblage identifie des territoires sur une échelle plus fine que le niveau national afin de répartir les objectifs de développement agricole et de les articuler sur des zones ayant un haut potentiel. Ce niveau d’analyse permettra aussi de regrouper les actions menées à une échelle plus « micro » afin de structurer l’ensemble des activités menées sur la zone. -
Stratégies d’adaptation du Mil (Pennisetum glaucum [L.] R.Br) face à la variabilité et au changement climatique au Niger : Prise en compte des Perceptions communautaires et des techniques agronomiques dans la gestion des risques agroclimatiques.
L’objectif de ce travail est de rendre la culture du mil encore plus résiliente face au changement accentué du climat en liant les connaissances scientifiques aux perceptions communautaires. Pour cela, une enquête sur les risques agroclimatiques a été conduite sur 361 chefs de ménage de l’ouest du Niger et des techniques de transplantation et des coupes des feuilles des jeunes plants ont été testées au Centre Régional AGRHYMET. Les résultats des essais ont été évalués avec le Modèle SARRA_H par rapport au climat futur et auprès des paysans. Les résultats de l’enquête ont montré que les communautés sont conscientes des risques agroclimatiques, dont les plus fréquents et les plus sévères sont la fin précoce des pluies, les vents de sable en début de saison et les séquences sèches. -
L’agriculture urbaine et périurbaine : le maraîchage à Niamey (Niger)
Le document que je présente ici se propose d’étudier le développement d’une agriculture qui se pratique dans et en périphérie des grandes villes. C’est-à-dire le maraîchage urbain et périurbain, une Activité complexe dont sa pratique dans la ville de Niamey telle qu’elle peut s’observer, nous donne à voir une implication des personnes d’origine étrangère qui prend forme dans une revalorisation du monde urbain comme milieu privilégié pour repenser la production des légumes. Mais, cette remarque est révolue dans cette thèse qui fait sortir que le maraîchage soit pratiqué à Niamey par des producteurs d’origines migratoires et même des nigériens appartenant à toutes les couches de la société. Cette réappropriation de l’activité urbaine s’opère sur un mode identitaire où les projets individuels sont très importants. L’objectif de ce document est de montrer que le maraîchage contribue à la réduction de l’insécurité alimentaire dans un des pays le plus pauvre au monde et qui se situe au sahel où les conditions climatiques sont difficiles. Ce travail vise aussi à faire sortir que le maraîchage en zone urbaine et périurbaine de Niamey apporte une contribution à la réduction de la pauvreté des personnes qui y sont impliquées. -
Le conseil agricole a-t-il encore un sens aujourd'hui?
En Afrique, depuis les années 1960, différentes appellations ont été utilisées pour parler du conseil agricole au sens large. Elles témoignent d’une évolution des démarches, depuis un encadrement prescriptif à des démarches plus participatives et co-construites avec les bénéficiaires. Généralement, à l’échelle d’un pays, ces formes de conseil co-existent dans le temps. -
Promouvoir une année internationale de la Protection des Végétaux
En 2018, l’Assemblée générale des Nations Unies vote une résolution pour proclamer 2020 Année Internationale de la Protection des Végétaux. Il s’agit d’une occasion unique de sensibiliser le monde sur la manière dont la protection des végétaux peut contribuer à éradiquer la faim, à réduire la pauvreté, à protéger l’environnement et à stimuler le développement économique, et souligner l’importance des organisations phytosanitaires internationales, régionales et nationales. -
Effet de l'adoption de la technique du microdosage d'engrais sur la disponibilité et l'accessibilité céréalière des exploitations agricole à base de mil et de sorgho au Mali
Cette étude examine l’effet de l’adoption de la technique de microdosage d’engrais sur l’autosuffisance céréalière des exploitations agricoles à base de mil et de sorgho au Mali. Des données ont été collectées au cours de deux campagnes agricoles, à partir des enquêtes auprès de 108 exploitations agricoles. Les résultats montrent que l’application de la technique de microdosage par les producteurs sur les cultures de mil et de sorgho permet d’obtenir des rendements plus élevés comparativement à l’ancienne pratique des producteurs. Les résultats montrent aussi que l’adoption de la technique à grande échelle par les agriculteurs contribue l’amélioration de la sécurité alimentaire par la couverture des besoins céréaliers des exploitations agricoles. -
L'Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel
Dans le cadre de l'IGMVSS, un tiers du territoire nigérien (47 millions d'hectares) englobant trois zones climatiques (sahariennes, sahélo-saharienne et sahéliennes) est concerné par la mise en place de projets de lutte contre la désertification, de conservation de la biodiversité, d'atténuation et d'adaptation au changement climatique. -
L’Initiative de la Grande muraille verte : Promouvoir des paysages et des moyens de subsistance résilients au Sahel
Il y a plus de dix ans, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), en étroite collaboration avec la Banque mondiale, a investi dans ce qui est devenu un projet emblématique pour l’Afrique et le monde : l’Initiative « Grande muraille verte » (GGWI) au Sahel. -
La Grande Muraille Verte : Dossier de presse
La Grande Muraille Verte est un mouvement dirigé par l’Afrique lancé en 2007 par les dirigeants des pays Sahéliens, avec une ambition épique de faire croître une merveille du monde naturelle de 8000 km sur toute la largeur de l’Afrique. Dans un contexte post COVID où les pays Sahéliens sont aux prises avec de fortes difficultés en termes de budgets et de financements, cet accélérateur permettra de répondre aux besoins financiers et de dynamiser l’atteinte de ses objectifs. Pour achever la Grande Muraille Verte, on estime qu’un investissement de 33 milliards de dollars américains - provenant de sources privées, nationales et internationales sera nécessaire. -
Relever le défi de la Grande Muraille Verte
Dans les années 1980, les exploitants agricoles du Niger ont commencé
à protéger et gérer les arbres qui se régénéraient spontanément sur leurs
terres. Ils ont ainsi restauré 5 millions d’hectares. Je pense que ce qui a
été fondamental, c’est que les producteurs ont pu voir très rapidement
l’intérêt de ces arbres : tout en protégeant l’environnement, ils leur
permettent d’obtenir rapidement des revenus importants, soit en exploitant
les produits issus des arbres comme la gomme arabique, soit en exploitant le
bois lui-même. Par exemple, les producteurs nigériens ont si bien redensifié leurs forêts qu’ils sont même devenus exportateurs de bois au Nigéria ! -
La Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel : Une mosaïque de pratique durables d'utilisation des terres pour renforcer la résilience locale à la dégradation des terres et aux changement climatiques dans 20 pays
Dans la région sahélo-saharienne la vie de millions de personnes dépend de la productivité des terres dans les zones arides. Cette précieuse ressource naturelle est non seulement à la base de la sécurité alimentaire et de la production agricole, mais elle génère aussi de l’emploi et atténue les crises sociales pour les populations vulnérables les plus pauvres de la région. -
L’engagement de Maputo : le mot d’ordre a-t-il été respecté ?
Alors que les chefs d’État africains avaient en 2003 pris l’engagement de consacrer 10 pourcents de leur budget national à l’agriculture conscients de son l’importance dans le développement économique, la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire, le secteur agricole reste marginalisé en Afrique au regard de la faiblesse des investissements publics notée dans ce domaine. -
Évaluation des potentialités des ressources en eau de la nappe alluviale du Dallol Bosso et de leurs évolutions dans le degré carré de Filingué (Région de Tillabéry au Niger)
Les départements de Filingué et Balleyara, zone de l’étude, sont localisées dans la partie Nord du Dallol Bosso, région de Tillabéri à l’Ouest du Niger. Cette zone d’étude est circonscrite entre 13°35’ et 14°40’ de latitudes Nord et 2°50’ et 3°30’ de longitude Est. Les eaux souterraines en particulier celles de la nappe alluviale du Dallol Bosso, sont fortement sollicitées pour l’alimentation en eau de la population, l’abreuvement des animaux, et surtout l’agriculture. En effet, cette ressource facilement mobilisable compte tenu de sa faible profondeur, les importantes potentialités en terres irrigables de la zone, contribuent au développement important de l’irrigation. Ces différents éléments associés aux effets de la variabilité et des changements climatiques survenus dans la région à partir des années 1970, ont eu aussi des impacts sur les écosystèmes locaux. Ainsi, l’objectif principal de cette étude est d’améliorer les connaissances sur les eaux de la nappe alluviale afin de contribuer à assurer une adéquation entre cette ressource et les multiples usages qui en sont faits. La méthodologie utilisée basée sur : i) l’analyse de la répartition spatiotemporelle des paramètres climatiques, ii) la réalisation de sondages géophysiques, iii) la détermination des caractéristiques hydrodynamiques, physicochimiques, bactériologiques, isotopiques de la nappe, iv) la connaissance de l’aptitude des eaux aux différents usages, iv) l'estimation de la réserve en eau de la nappe et sa recharge potentielle. -
Agro-biodiversité et élaboration d’un modèle architectural du palmier dattier au Sahel : cas du Sud Niger
Le Sahel est une zone aride aujourd’hui menacée par les changements climatiques qui entrainent une grande vulnérabilité sociale et environnementale. L’agriculture des pays sahéliens doit faire face à cette évolution pour assurer la sécurité alimentaire de leurs populations croissantes. L’utilisation d’espèces végétales de grande plasticité phénologique comme le palmier dattier (Phoenix dactylifera L.,), fait partie des réponses face à des conditions pédoclimatiques difficiles auxquelles peu de plantes sont adaptées. L’objectif de cette thèse est d’améliorer nos connaissances sur les pratiques culturales, les savoirs locaux autour du palmier dattier et la diversité génétique et morphologique de cette espèce afin de promouvoir le développement durable de l’agriculture oasienne au Sahel. Ainsi, nous avons conduit une enquête socio-économique auprès de 30 producteurs de palmier dattier dans 14 villages du Sud-Est du Niger. Parallèlement à cette enquête nous avons collecté 113 échantillons de jeunes folioles, prélevées sur 31 mâles et 82 femelles de palmier dattier dans 19 cuvettes oasiennes. Notre étude a permis d’identifier 19 variétés-populations de palmier dattier distinguées sur la base de la couleur du fruit. -
Bulletin of tropical legumes
Cowpea is one of the most important grain legumes of Niger, which is the second largest producer of the crop in Africa. About 764,000 MT of cowpea are produced annually on about 4,132,000 ha (Figure 1). Local consumption has grown significantly in recent years. This is bound to have a positive impact on people’s nutrition and health. Cowpea haulms are used as animal feed, helping to increase livestock productivity. Farmers often grow long-duration spreading varieties for fodder (Singh et al., 2003). -
A bulletin of the tropical legumes II project
Groundnut is a major source of income and protein for rural households in West and Central Africa (WCA). It is a women’s crop and as such, women farmers play a major role in groundnut value chains. They are the major producers, processors and marketers. However, they have been constrained by inadequate institutional, policy and market support to improve seed and groundnut oil and paste value chain efficiencies. -
Les agriculteurs à l'ère du numérique
Dans les pays ACP, les femmes qui essaient de développer des agroentreprises prospères se heurtent à d’importants obstacles : accès au marché, aux informations sur le marché, aux services financiers et autres… Souvent, elles ne possèdent pas les compétences techniques, de management et de leadership nécessaires à la gestion d’une entreprise dans la durée. L’autonomisation des femmes, qui doit leur donner les moyens de surmonter ces difficultés, ainsi que la promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi des jeunes sont donc des volets clés du travail du CTA. Et les TIC peuvent ici réellement changer la donne en créant un environnement propice aux femmes et aux jeunes et à leur autonomisation. -
L’agriculture biologique en Afrique : un levier d’innovations pour le développement agricole
En Afrique, l’agriculture biologique est peu recensée dans les statistiques officielles, alors qu’elle est de plus en plus présente sur les marchés locaux et d’exportation. La demande des consommateurs africains s’accélère, offrant un débouché économique dynamique. Aujourd’hui, les apports de l’agriculture biologique au processus de transition agroécologique amorcé sur ce continent sont indéniables. Elle diminue les impacts négatifs de l’agriculture sur l’environnement et sur la santé, notamment parce qu’elle n’utilise pas d’intrants chimiques de synthèse. -
L'emploi dans l'agroalimentaire
La connaissance du secteur agroalimentaire, et plus particulièrement du secteur d’activité de l’entreprise, est indispensable pour les postes qualifiés. Les compétences exigées varient ensuite en fonction du poste : en production, les recruteurs sont notamment en demande de compétences managériales, mais aussi de rigueur et de bonnes aptitudes physiques et relationnelles. En R&D, on demandera avant tout une ouverture d’esprit, de la créativité, une capacité d’adaptation et de communication mais également de la rigueur scientifique. Dans le domaine de la qualité, de l’hygiène et de la sécurité, le candidat devra bien connaître les différentes normes (ISO, IFS, HACCP), posséder des compétences liées au process, aux produits, et maîtriser parfaitement les outils informatiques. -
Décentralisation et développement : la reconstruction du développement local : cas de la commune rurale de Guidimouni (Niger)
Depuis son lancement en 1993, le processus de décentralisation connaît plusieurs reports liés à la persistance des troubles politiques (cohabitation gouvernementale en 1995, Coup d’État et révision de la constitution en 1996 et 1999) ; il ne connaîtra sa concrétisation qu’en 2004 avec l’organisation des élections municipales. Si l’adoption de la décentralisation suscite beaucoup d’espoir, sa mise en œuvre est objet de questionnements. La commune rurale de Guidimouni dans le centre-est du pays nous livre un aperçu sur ce point. L’analyse de la conduite du processus de décentralisation dans cette commune interpelle sur la participation des acteurs locaux dans la conception 10 du projet. L’implication des acteurs locaux est indispensable pour impulser une dynamique de changement dans le quotidien des populations de cette commune. -
Impact de la dynamique foncière dans la lutte contre l'insécurité foncière et la pauvreté des femmes de la région de Tahoua au Niger
Au Niger, la question foncière reste au centre des préoccupations de tous les acteurs du monde rural. Les sécheresses cycliques de ces dernières décennies et l’accroissement rapide de la population en sont les facteurs déterminants de dégradation des terres de culture avec comme conséquence l’insécurité foncière et alimentaire des ménages notamment dans la région de Tahoua. Malgré les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires à travers les programmes de gestion des terroirs villageois et de régénération naturelle, les difficultés d’accès au foncier persistent particulièrement pour les ménages femmes. -
Impacts post-projet de la restauration des terres dégradées à Tahoua, Niger
À Batodi, situé sur ce qui était un plateau stérile, les agriculteurs avaient commencé à restaurer les terres dégradées vers la fin des années 1980. Les villageois ont alors observé une hausse significative des niveaux d'eau dans leurs puits. Lorsqu'on a demandé aux villageois comment ils expliquaient cette hausse, leur réponse unanime a été « Allah ». Cependant, au cours de discussions ultérieures, ils ont reconnu qu'avant de restaurer les terres avec des cuvettes et des demi-lunes, toute l'eau de pluie disparaissait rapidement sous forme de ruissellement. Après avoir restauré les terres, ils ont remarqué qu'une grande partie des précipitations demeurait maintenant sur la terre, et ils ont compris que cela conduisait à une augmentation de l'infiltration et de la recharge des eaux souterraines. -
Construire la résilience des ménages grâce à la gestion durable des terres
Les pays sahéliens sont particulièrement sujets à la dégradation des terres. Au Niger, ce sont plus de la moitié des terres agricoles qui sont considérées comme dégradées, au Burkina Faso et au Sénégal, plus du tiers1. Cette dégradation des terres a des impacts importants sur le niveau de la production et des revenus des agriculteurs. Globalement pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne les pertes de revenus sont évaluées annuellement à 9 milliards de dollars américains (TerrAfrica). Cette dégradation joue un rôle indéniable dans les déficits céréaliers chroniques, les chocs de prix et de production, et les crises alimentaires auxquels sont exposés les pays et populations de la région. -
Transformation de l’unité de production agricole : d’une exploitation sectorielle à une exploitation agricole territoriale
Dans un contexte politique et socio-économique de remise en cause de l’exploitation sectorielle des années 1960, et alors que les relations entre agriculteurs et autres acteurs locaux s’intensifient autour du partage de l’espace, de l’environnement, de la qualité et de l’alimentation ; cette thèse s’organise autour de l’hypothèse centrale d’une territorialisation de l’exploitation agricole. Cela suppose que l’avenir des exploitations agricoles se joue de plus en plus dans les interactions entre agriculteurs et acteurs locaux, ce qui conduit à des mutations quant aux instances où se négocient l’accès aux facteurs de production, la définition des pratiques, et l’insertion marchande. La démonstration mobilise les apports croisés de la géographie rurale, de la sociologie et l’économie institutionnelle dans l’analyse des arrangements émergeants entre exploitations agricoles et territoires dans les situations de conflits, d’action collective et d’action publique. La thèse consiste en une étude diachronique des rapports exploitations agricoles – agriculteurs – territoires sur la période 1970-2010 à l’échelle de deux petites régions : les Monts du Lyonnais et la Flandre intérieure. Les différences observées entre une région laitière de moyenne montagne et une région périurbaine dont l’agriculture est insérée dans un complexe agro-industriel régional et européen révèlent les formes contrastées de ce mouvement de territorialisation selon les histoires agraires et les contextes sociopolitiques locaux. Il se dégage de cette analyse que la territorialisation met en jeu, à l’échelle individuelle et collective, les identités d’action et les compétences politiques des agriculteurs. Trois idéaux-types d’exploitations agricoles, distincts dans leurs formes d’insertion marchande et leurs réseaux sociotechniques, permettent d’organiser la réflexion sur les enjeux de leur territorialisation en matière de politiques publiques. -
Le Pastor Hackathon : un outil favorisant une innovation collaborative au service des pasteurs et agro-pasteurs, ainsi que des organisations pastorales
Dans le cadre des activités de la composante 2 du Projet d’assistance aux familles d’éleveurs confrontées aux effets cumulés de la soudure pastorale, de l’insécurité et de la pandémie du COVID-19 (PAS2P) co-financé par le FIDA à travers le Mécanisme de Relance en faveur des Populations Rurales Pauvres (RPSF) et visant à renforcer le système de veille pastorale du RBM et à favoriser la dissémination de l’information générée, le Réseau Billital Maroobé, en charge de la mise en œuvre du projet, a organisé le « PastorHackhaton ». Cette compétition entre jeunes innovateurs a permis d’identifier cinq (5) solutions très prometteuses qui pourront fournir aux éleveurs et agro-éleveurs des outils et solutions aptes à faciliter la prévention des conflits, à améliorer la gestion de la mobilité du bétail et à élargir l’accès à l’éducation, à la formation, aux soins et conseils vétérinaires, en milieu agropastoral et pastoral. -
Influence de la qualité des composts et de leurs extraits sur la protection des plantes contre les maladies fongiques
Les objectifs du présent travail visent (i) la caractérisation des paramètres de la qualité physique, chimique et biologique de divers composts et de leurs extraits et d’établir le lien entre ces paramètres et l’origine et le mode de leur production, (ii) détermination de l’influence de ces paramètres sur l’efficacité phytosanitaire du compost et de ses extraits (iii) la détermination des mécanismes d’inhibition des pathogènes par les composts contre les maladies telluriques et des extrais de composts contre celles foliaires (iv) détermination du potentiel phytosanitaire des matières humiques des composts (acides humiques et fulviques) contre les maladies foliaires. -
Investigation sur la qualité du lait CRU produit dans le bassin laitier de Niamey
L'objectif de cette étude était de connaître la qualité microbiologique du lait cru produit au Niger et de la comparer avec des méthodes de production similaires dans d'autres pays. Pour ce faire, nous avons énuméré des indicateurs microbiologiques qui reflètent la qualité hygiénique et la sécurité du lait cru (coliformes, Escherichia coli et Staphylococcus aureus) et nous avons ensuite effectué des analyses méta génétiques afin d'avoir une image globale du microbiote. L'utilisation de l'analyse méta génétique a permis d’obtenir un aperçu des compositions bactériennes indigènes dans le but d’améliorer la sécurité et l'innocuité de ces produits. La qualité du lait cru a été estimée grâce à une technologie de séquençage à haut débit dénommée méta génétique de l'ADN 16S (aussi appelée analyse métagénomique ciblant l'ADN ribosomique 16S). -
Diversité interspécifique d'efficience d'utilisation de
l'eau des acacias sahéliens et australiensDepuis la fin des années 1960, la région sahélienne est gravement affectée par une répétition de déficits pluviométriques, avec des précipitations sensiblement en dessous des normales des 30 dernières années (Hulme 1996 ; LeBarb et Lebel 1997 ; Lebel et al. 2003 ; Nicholson 1979). De son coté, l'Australie est considérée comme l'une des masses continentales les plus arides au monde. Sa partie méridionale est soumise depuis une décennie " un déficit de pluviométrie historique. Par ailleurs, depuis deux millions d'années le climat australien tend progressivement vers un climat aride (Kershaw et al. 2003). Dans les deux cas, ces déficits pluviométriques répétés ont des conséquences néfastes. Dans le cas du Sahel, ils affectent des populations pauvres fortement dépendantes de l’agriculture. En outre la végétation ligneuse des zones sahéliennes fait l'objet d’une surexploitation chronique : le bois est utilisé comme source d'énergie et représente jusqu’à 90 + des sources d'énergies totales utilises (Hall et al. 1993). -
Agriculteurs et accès au financement : quel rôle pour l’État?
Cet article dresse un panorama des besoins et des difficultés d’accès au financement des exploitations familiales. Il revient sur les différentes stratégies qui ont été mises en œuvre depuis les indépendances pour permettre à ces agricultures d’accéder au crédit et souligne les défis qui restent à relever. -
Amélioration de la qualité de la tomate séchée par microondes assistés par air chaud avec pilotage de la puissance spécifique
Cette étude porte sur l'amélioration de la qualité de la tomate séchée par microondes assistées par air chaud (MOAC). Le principal but est la préservation de la qualité de la tomate séchée en évitant notamment l'apparition des taches noires. -
Socio-économie des chaines de valeur de la filière lait dans la région de Tahoua au Niger : cas des groupements d'entreprises intégrées et collaboratives lait de Konni et de Tahoua
Au Niger, la filière lait local est confrontée à des nombreuses contraintes qui découlent à la fois du manque d’organisation des acteurs, de la non maîtrise des techniques de production et de transformation, de la saisonnalité de production, de l’insécurité alimentaire et sanitaire du cheptel et de la compétitivité des produits laitiers importés. En outre, dans la région de Tahoua, la filière lait est dominée par le secteur informel et représente un enjeu économique et social considérable pour le pays. Pour faire face à cet enjeu et tirer les opportunités afférentes à la filière, l’État du Niger et le Royaume de Belgique ont mis en place le Programme d’Appui au Développement de l’Élevage (PRADEL) afin de renforcer la sécurité alimentaire, la résilience et les revenus des populations issus de l’élevage. La mise en œuvre de ce programme dans les régions de Dosso et de Tahoua pour une durée de 4 ans (2018-2022) est assurée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MAG/EL) et l’Agence Belge de développement (Enabel). -
Onion cultivation system and spatial distribution centers in Tahoua/Niger
Onion farming is the main irrigated crop that contributes to the economy of the Tahoua region, Niger. There are two factors that promote the outstanding potentialities of onion cultivation in Niger: the best productive variety “Violet Galmi”, and it is well adapted to storage. It is produced during both growing seasons which creates a permanent local supply of onions all year. Much of the producing areas are not accessible by road, which inhibits the marketing network. Farmers are in need of an improved transportation system in order to further develop onion production. The Violet of Galmi is grown by all the onion producers of Niger. This onion has a major importance in the socio-economic life of the Nigerien population. The consumers appreciate its cooking qualities and spicy taste. It also has a commercial advantage in the local and the sub-regional markets. -
Fonio (Digitaria exilis) in West Africa: Towards improving nutrient quality
Fonio landraces in West Africa were different for their visual (colour and presence/absence of impurities) and their textural (consistency of cooked grain) charactersitics. We found no meaningful genetic diversity among the 12 landraces in Mali (indicated by the very low polymorphism level of 3.5%) and the proximate composition, iron and zinc content showed no significant differences among landraces. Traditional processing reduced iron (96% reduction) and phytate (75% reduction) content, however, the molar ratio of phytate to iron remained above the critical cut-off of >1 indicating poor iron bioavailability. Zinc concentration was hardly affected by processing and cooking. -
Comment mesurer la performance agroécologique d’une exploitation agricole pour l’accompagner dans son processus de transition?
L’utilisation excessive de produits phytosanitaires permet de maximiser les performances économiques et productives, mais en contrepartie, l’environnement ainsi que la santé humaine et animale peuvent être fortement affectés du fait de leur toxicité. La réduction de l'utilisation de ces produits toxiques pour la conservation de l’environnement et la préservation de la santé humaine et animale est aujourd’hui une demande sociale. Il est devenu urgent d’investir dans des modèles plus durables permettant de diminuer voire de supprimer les risques. Une solution peut être la transition vers des systèmes de production agroécologique. Pour qu’ils soient durables, ces nouveaux systèmes doivent être performants sur les échelles agronomique, économique, sociale, environnementale et sanitaire. Une multitude d’outils d’évaluation de la durabilité des systèmes agricoles, basés sur un ensemble d’indicateurs, existe pour les exploitations conventionnelles. En revanche, ces méthodes sont peu adaptées aux systèmes biologiques et agroécologiques, et ne permettent pas de mesurer la performance de transition agroécologique des exploitations agricoles. -
Initiatives environnementales au Sahel : paysannes engagées ou instrumentalisées ?
La lutte contre la désertification est amorcée depuis une cinquantaine d’années au Sahel et les femmes s’y sont très tôt impliquées. Pourquoi ? Comment ? Avec quels bénéfices et quelles conséquences sur leur place aujourd’hui ? Engagement ou instrumentalisation ? Regard sur cinq décennies d’actions des femmes au Niger sur ces questions. -
Élevage bovin laitier dans la région du Poro (nord Cote d'Ivoire) : situation actuelle et perspectives de développement
La Côte d’Ivoire est un pays marqué par une grande tradition agricole qui lui confère aujourd’hui des performances remarquables dans le domaine des cultures d’exportation, notamment le cacao dont elle est le premier producteur mondial avec près de 1,4 millions de tonne/an. Le secteur agricole joue un rôle prépondérant dans l’économie ivoirienne. En effet, l’agriculture représente environ 40% du PIB ivoirien. Cependant, force est de constater que les productions animales notamment le lait et produits laitiers demeurent encore marginales dans l’économie ivoirienne dans la mesure où elles ne contribuent qu’à hauteur de 2,9% du PIB agricole et pour 1% du PIB total. -
Perspectives sur la sécurité alimentaire : l'accès des ménages à la nourriture est limité par l'insécurité et l'inflation alimentaire
Le Niger continue de faire face à une crise sécuritaire qui engendre trois (3) fronts terroristes actifs dans le Bassin du Lac Tchad, dans le Liptako Gourma et dans le nord-ouest et centre-nord du Nigéria. Les actes terroristes meurtriers commis par les groupes armés engagés sur ces fronts n’ont cessé d’augmenter depuis le début de leur déclenchement en 2015. Selon ACLED, au cours de la période d’activités terroristes allant de 2015 à 2022, un total de 1 449 incidents sécuritaires répertoriés ont causé 5 830 fatalités. On a constaté une grande recrudescence des incidents sécuritaires pendant la période allant de 2020 à 2022 (Figure 1). La majorité des incidents et des victimes ont eu lieu de 2020 à 2022 et représentent respectivement 92 pour cent et 52 pour cent de l’ensemble des incidents sécuritaires et des victimes. On a répertorié une proportion moyenne de 40 à 50 pour cent d’incidents sécuritaires et des victimes pendant la période allant de janvier à mai de chaque année (Figure 2). En effet, cette période est la saison sèche caractérisée par le tarissement/dessèchement des cours d’eaux qui constituent des entraves naturelles à la mobilité des groupes armés. -
Acacia senegal (L.) Wild. : Potentialités symboliques, effet sur la fertilité des sols et productivité des cultures associées dans les différents bassins gommiers au Niger
La dégradation et la baisse de fertilité des sols sont considérées comme les menaces majeures pour la conservation des ressources naturelles et sur la sécurité alimentaire des populations rurales au Niger. Pour faire face à cette vulnérabilité, plusieurs programmes visant à lutter contre la désertification et à inverser la tendance à la dégradation des ressources environnementales ont été élaborés. Le choix des espèces avait porté dans la plupart des cas sur Acacia senegal avec pour but de produire de la gomme arabique, de protéger et stabiliser les sols. A. senegal est une légumineuse des régions arides et semi-arides produisant une gomme de bonne qualité qui entre dans la fabrication de nombreux produits agro-alimentaires et pharmaceutiques. Comme d’autres légumineuses, A. senegal s’associe à des microorganismes du sol pour former des symbioses bénéfiques aussi bien pour le développement et la productivité des plantes, que pour la fertilité et la stabilité du sol. -
Le rônier au Dallol Maouri, Niger
Bien que le Ronier ( Borassus, aethiopum Mart.) soit repandu dans toute l'Afrique tropicale, il est encore peu étudié. Cet article présentera quelques observations nouvelles sur ce palmier. Nous nous bornons à une région limitée, le Dallol Maouri en République du Niger, ou nous avons eu, grace à la bienveillance du Centre Technique Forestier Tropical du Niger, l'occasion d'étudier les rôniers pendant six mois. -
Étude de la coagulation du lait par l'extrait de feuilles de Calotropis procera en réponse au contexte laitier dans la région de Maradi, au Niger
L’analyse de la filière laitière dans la région de Maradi au Niger et la coagulation du lait par l’extrait de feuilles de Calotropis procera sont les principaux axes sur lesquels nous avons mené nos travaux. Les objectifs de la thèse étaient dans un 1er temps de collecter des informations sur la production, la transformation, la distribution et la consommation du lait et des produits laitiers dans la région de Maradi. L’enjeu de ce travail était de décrire la filière laitière dans une ville secondaire du Niger afin de faciliter l’orientation des interventions et stratégies en matière d’élevage laitier et de transformation du lait par les politiques du pays. -
Étude du rôle des croûtes microbiotiques dans les sols de deux écosystèmes sahéliens (jachères et brousse tigrée) au Niger : micromorphologie, propriétés physiques et biogéochimiques
Une des caractéristiques du paysage sahélien réside dans la discontinuité de la végétation qu'il porte. Ce partage de la surface du sol est classiquement interprété comme une adaptation du couvert végétal à une exploitation optimale des ressources en eau disponible pour les plantes (Cornet, 1992). Ce caractère est actuellement bien exprimé car les conditions climatiques au Sahel se caractérisent, depuis près de trois décennies, par une aridité climatique persistante marquée (1) par deux périodes de sécheresse particulièrement sévère (1972-1974 ; 1983-1985) et (2) par l'avancée du désert du Sahara. Ainsi l'isohyète 100 mm, qui marque la limite nord du Sahel, s'est déplacée vers le sud de plus de 500 km depuis 1968 (Valentin, 1994). A cette variation se sont ajoutés, durant la même période, l'allongement de la durée de la saison sèche, l'irrégularité des précipitations et l'augmentation de la fréquence des précipitations de forte intensité et des vents violents. -
Revue sur l'agriculture durable à faible apports externes
Les sols assurent des fonctions essentielles, ils sont non seulement le support de l'agriculture, l’élevage et des forêts. Mais aussi, ils fournissent de l'eau, permettent le captage du dioxyde de carbone de l'atmosphère, en plus de nombreux autres services écosystémiques. Cette ressource stratégique est aujourd’hui affectée par une dégradation causée d’une part par l’action de l’Homme, et d’autres parts par les effets du changement climatique et de la sécheresse. Pourtant des solutions innovantes sont mises à profit pour renforcer la santé des sols et assurer la sécurité alimentaire des peuples et de leur bétail. De son côté, la recherche explore de nouvelles sources de matière organique plus durables et plus préservatrices de la qualité des sols. -
Makiayi da Manomi
Sur le plan agricole, cette année malgré un démarrage précoce de la campagne agropastorale et une situation pluviométrique satisfaisante, des déficits importants ont été observés dans certaines localités du pays en raison notamment des retards de semis, des périodes de sècheresse pluviométriques prolongées, et des attaques des ennemis de cultures. Sur le plan pastoral, il a été ainsi enregistré des poches de sècheresse au niveau de plusieurs localités du pays conduisant à un des sèchement total du tapis herbacé, particulièrement en zone pastorale. De ce fait, la campagne agro-pastorale 2022-2023n’a pas répondu aux attentes des pasteurs et agropasteurs sur l’ensemble du territoire national. En effet, il ressort globalement que cette campagne est déficitaire de l’ordre de12 431 806 Tonnes de Matières Sèches(TMS), c’est-à-dire 36,7% des besoins du cheptel du pays non couverts. Face à cette situation, le Gouvernement, ayant mesuré le risque que comporte la présente campagne et les conséquences qui pourront en découler, a un Plan de soutien aux populations vulnérables, l’objectif étant de sécuriser les moyens de subsistance des populations fragilisées et menacées par les déficits fourragers et céréaliers et les autres catastrophes naturelles. -
L'amelioration de l'oignon (Allium cepa L.) au Niger
L'oignon est la culture maraîchère la plus importante au Niger. Alors que, de 1970 à 1974, la production annuelle se situait autour de 30.500 t/an pour une superficie de 1.750 ha (soit un rendement moyen de 17,5 t/ha), elle s'élève actuellement de 124.500 t pour une superficie de 4.400 ha (soit un rendement moyen de 28,3 t/ha). Une bonne partie (30 %) de cette production est exportée en frais vers les pays côtiers de la sous-région, soit 37.000 t/an environ. -
Pression anthropique et dynamique paysagère en zone rurale semi-aride : cas de la commune de Tibiri, région de Maradi (Niger)
Au Sahel (Afrique de l’Ouest), les contraintes climatiques et socio-économiques sont les causes principales de la structure actuelle du paysage. Dans ce contexte, la présente étude visait à déterminer l’influence des actions anthropiques sur la dynamique du paysage dans un environnement climatique semi-aride à travers une analyse des tendances évolutives de l’occupation du sol de la commune de Tibiri à diverses échelles spatio-temporelle et l’identification des processus qui sous-tendent cette dynamique paysagère. -
Évaluation des effets anti stress thermique du « NUTRICOOL » en élevage de poulet de chair dans la zone périurbaine de Niamey (Niger)
Au Niger, pays sahélien à vocation essentiellement agro-pastorale, l’élevage est une activité traditionnelle pratiquée par plus de 87 % de la population soit en tant qu’activité principale soit comme activité secondaire. Mais, à l’instar des autres pays de l’Afrique subsaharienne, malgré l’importance numérique des animaux de rente, les ressources en protéines animales de qualité restent encore insuffisantes, ce qui constitue un obstacle à la lutte contre la malnutrition et la pauvreté (NIGER ,2012). Afin de pallier ces déficits, l’accent a été mis depuis quelques années, sur le développement de l’élevage des espèces à cycle court, notamment la volaille, dans l’espoir de fournir aux populations des produits animaux de haute valeur nutritive à faibles coûts (DAHOUDA et al. ; 2009). C’est dans cette dynamique qu’au Niger, l’aviculture est présente dans la majorité des exploitations agricoles et ménages ; et bien qu’elle soit largement sous forme traditionnelle, elle contribue significativement à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté. Par exemple, de nombreux éleveurs propriétaires de troupeaux prestigieux de bovins, affirment avoir débuté avec un modeste élevage de volailles (NIGER, 2008). -
Impacts des variations du niveau du lac Tchad sur les activités socio-économiques des pêcheurs de la partie nigérienne
Vaste étendue d’eau située au cœur du Sahel, aux confins de quatre États limitrophes (Tchad, Cameroun, Nigeria, et Niger), le lac Tchad constitue une aire d’activités socio-économiques cruciale dans la région. Cependant, ces activités sont très sensibles à la grande variabilité de la surface en eau du lac, gouvernée par les fluctuations interannuelles de la pluviométrie sur son bassin, affectant significativement les paysages et les ressources naturelles. Dans cette thèse, l’impact de la transition entre une phase humide (1950-1970) et une phase de relative sécheresse (1973-présent) sur les activités en lien avec la ressource halieutique sont étudiées, en considérant plus particulièrement la cuvette nord (partie nigérienne) du lac Tchad. -
Résistances phénotypique et génotypique des Escherichia coli isolés des élevages de volailles dans la région des plateaux au sud Togo
L'utilisation des antibiotiques en tant que médicaments chez l'homme et l'animal a véritablement commencé au courant des années 1950, et elle est considérée comme l’un des progrès majeurs de la médecine car elle a permis de réduire de manière spectaculaire la morbidité et la mortalité due à de nombreuses maladies infectieuses d'étiologie bactérienne. Cependant, les antibiotiques sont des médicaments très particuliers du fait de la diversité de leurs cibles sur les bactéries et de la capacité évolutive de ces dernières vers la résistance (SANDERS, 2011). L’augmentation de la prévalence des bactéries résistantes aux antibiotiques est devenue un problème majeur de santé publique dans le monde entier. De plus, de nombreux facteurs sont impliqués dans l'émergence de souches résistantes ; parmi lesquels l'usage abusif des antibiotiques chez les humains et les animaux (THAI et al, 2012). -
Évaluation de la couverture immunitaire contre la peste des petits ruminants après la campagne de vaccination 2015-2016 dans les régions d'Agadez et de Diffa au Niger
Ce travail est structuré en deux grandes parties. La première partie est une synthèse bibliographique des données sur l’élevage des ruminants au Niger, les généralités sur la PPR ainsi que les méthodes de lutte mises en œuvre au Niger. La deuxième partie est consacrée à l'étude expérimentale relative à l’enquête sérologique de la PPR au Niger. Dans cette partie, nous exposerons le matériel et les méthodes utilisés, les résultats obtenus suivis d’une discussion puis nous formulerons des recommandations. -
Les organisations interprofessionnelles en Afrique de l’Ouest, des réponses à la libéralisation
Qu’entend-on par organisation interprofessionnelle ?
Comment ces organisations sont-elles apparues, sous l’impulsion de quels acteurs, dans quelles filières et pour répondre à quels enjeux ? Quelles sont les réalités actuelles de ces organisations en Afrique de l’Ouest ? Présentation et analyses.
On assiste depuis 15 ans à l’émergence de nouvelles organisations dans les filières agricoles africaines. Les interprofessions, cadres de concertation, comités interprofessionnels ou tables filières, sont autant de formes d’organisations dites « interprofessionnelles » qui sont apparues ces dernières années, notamment en Afrique de l’Ouest. Ces dispositifs, inconnus auparavant, suscitent aujourd’hui un fort intérêt de la part des acteurs économiques des filières agricoles, des décideurs politiques et des partenaires au développement. Qu’entend-on par organisation interprofessionnelle (OIP) ? Ce terme est utilisé pour désigner le regroupement d’au moins deux « familles » professionnelles (ou « métiers ») présents sur une filière, familles d’acteurs réunies pour dialoguer, se concerter, établir des accords et/ou mener collectivement des actions autour d’un ou plusieurs produit(s) agricole(s). -
Les organisations interprofessionnelles agricoles (OIP) en Afrique de l’Ouest
Interprofessions, cadres de concertation, comités interprofessionnels, tables filières, autant de formes d’organisations dites « interprofessionnelles », qui fleurissent ces dernières années en Afrique de l’Ouest et suscitent un fort intérêt de la part des acteurs économiques des filières agricoles comme des décideurs politiques et de certains bailleurs de fonds. -
Les marchés de bétail autogérés : un exemple béninois
Nous souhaitons partager ici une innovation paysanne
béninoise initiée par les éleveurs de Gogounou au nord Bénin,
éleveurs aujourd’hui structurés en l’Union départementale des
organisations professionnelles d’éleveurs de ruminants du Borgou
et de l’Alibori (Udoper).
Cette initiative est d’abord une aventure d’Hommes, une
bataille engagée par une poignée d’éleveurs convaincus que leur
situation pouvait être améliorée et qui a su rencontrer, discuter et
mobiliser toute une communauté pour changer significativement
des manières de faire pourtant fortement ancrées localement. -
Production laitière et croissance du zébu Azawak en milieu réel : suivi et évaluation technique à mi-parcours du projet d'appui à l'élevage des bovins de race azawak en zone agropastorale au Niger
Le présent travail réalisé en zone agropastorale s'articule autour de deux parties :
la première, qui est une synthèse bibliographique, traite des généralités sur le zébu Azawak (ethnologie et paramètres zootechniques);
la deuxième est une présentation de la zone d'étude. Elle expose ensuite les objectifs du projet d'appui à l'élevage des bovins de race Azawak au Niger, la méthodologie utilisée pour réaliser cette étude, puis, après avoir présenté et discuté les résultats, avance des recommandations pour une meilleure opérationnalité de la prestation afin de donner un espoir réel pour l'intensification de l'élevage au Niger. -
Etude sur le crédit agricole dans trois villages de la région de Maradi (Niger)
La nécessité d'augmenter sensiblement les capitaux et crédits disponibles pour l'agriculture dans les pays en développement est d'ores et déjà un fait, établi, comme en témoignent les plans élaborés en vue d'assurer à l'agriculture, grâce aux sources internationales, un financement élargi. -
Comment l'Intelligence Artificielle transforme l'Agriculture
En 34 ans de publication, Spore s’est installée dans le paysage agricole comme une référence au service d’une transformation durable. Dans ce dernier article Tendances, nous revenons sur l’héritage légué par le magazine phare du CTA et son évolution d’un simple bulletin technique à une publication exhaustive en ligne et sur papier. -
CORAF et UEMOA rendent les filières coton, maïs, bétail-viande, aviculture et aquaculture plus compétitives
A la suite de l’accord de coopération signé en 2006 entre le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF) et la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), des priorités de recherche agricole ont été identifiées et définies dans la zone UEMOA. Sur cette base, les deux institutions ont procédé à la signature d’une convention d’un montant de 1 500 000 000 de francs CFA pour la mise en œuvre d’un programme collaboratif qui cadre avec les objectifs de la Politique Agricole de l’Union (PAU) et avec ceux du deuxième Plan Opérationnel (2014-2018) du CORAF. Ce programme régional d’appui à la recherche agricole, est financé par la Commission de l’UEMOA eu égard au rôle stratégique du secteur agricole dans l’économie des Etats membres à travers l’alimentation des populations, la création d’emplois, la réduction de la pauvreté en milieu rural, la promotion d’une agriculture durable et l’atteinte des objectifs de la PAU. -
Quand une OP met en place un service foncier : l’exemple de Fifatam à Madagascar
Dans un contexte foncier difficile et mouvant, Fifatam propose depuis plus de dix ans un accompagnement à ses membres pour la reconnaissance de leurs droits fonciers. Ce service se décline en conseil juridique, appui à la sécurisation et plaidoyer. Le tout en bonne intelligence avec les services techniques. -
La filière laitière périurbaine de Niamey : des dynamiques favorables aux pratiques agroécologiques ?
L’élevage au Niger représente un enjeu majeur en termes d’emploi, de revenu des ménages ruraux et de sécurité alimentaire. La demande en lait des consommateurs est en constante augmentation, mais elle reste essentiellement satisfaite par des importations. Il existe cependant de réelles opportunités pour développer la filière lait local dans la périphérie de Niamey. À quel niveau de transition agroécologique se situe-t-elle ? Cet article propose une lecture au niveau de l’exploitation, de l’agroécosystème et du système alimentaire en se basant sur les principes de transition de l'échelle de Gliessman. -
Face à l'alerte sanitaire et environnementale, réduire l'usage des pesticides
En Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), la consommation de pesticides augmente bien plus vite que la progression des alternatives agroécologiques : leur utilisation en Afrique de l'Ouest s'est multipliée par 20 entre 1993 et 2021 (FAOSTAT) avec des effets catastrophiques sur la santé des personnes et sur l'environnement. Face à des constats extrêmement préoccupants, le RECA Niger et le groupe AVSF-Alterpestimed (groupe où agronomes, vétérinaires, agriculteurs et éleveurs travaillent sur le sujet du "moindre, meilleur usage des pesticides et médicaments vétérinaires, et le développement d'alternatives" dans l'approche globale "une seule santé"), tentent d’agir en partenariat avec les OP et des partenaires locaux. -
Femmes, rapports de genre et agroécologie au Niger : quelles places des femmes dans les transitions agroécologiques ?
Les rapports de genre peuvent-ils expliquer une différence sexo-spécifique de sensibilité à l’agroécologie ? Les femmes sont-elles les premières supportrices de l’agroécologie ? Dès lors, peuvent-elles être le premier levier pour les transitions agroécologiques et pour le développement durable du pays ? Éléments de réflexions et de réponses depuis le modèle de "maraîchage au féminin" où les femmes se révèlent expertes de l’intensification agroécologique. -
Fièvre aphteuse chez les ruminants domestiques au Niger : enquête cap et séroprevalence dans les régions de Diffa, Dosso, Maradi, Tahoua, Tillaberi, Zinder et dans les centres de multiplication de bétail en 2020
La FA est une maladie transfrontalière majeure qui figure sur la liste des maladies à déclaration obligatoire auprès de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE, 2018). De par sa grande contagiosité, la FA est une pathologie qui entraine des conséquences économiques considérables. En plus des pertes dues à la mortalité des jeunes animaux, à la baisse voire à l’arrêt de la production laitière, elle induit systématiquement l’interdiction du commerce d’animaux et de leurs produits avec la région ou le pays infecté. Maladie très importante, elle affecte les animaux artiodactyles domestiques et sauvages (TOMA et al., 2017). L’agent responsable de la FA est un virus de la famille des Picornaviridae et du genre Aphtovirus et comportant 7 sérotypes différents dans le monde (A, O, C, SAT 1, SAT 2, SAT 3 et Asia-1). Les sérotypes isolés en Afrique de l’Ouest, au cours de la dernière décennie sont les suivants : A, O, SAT 1, SAT 2 (COUACY et al., 2006 ; SOULEY-KOUATO, 2017). -
Caractérisation et valorisation technologique du fruit de Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst au Niger
Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst ou Prunier d’Afrique, est une espèce forestière aux usages multiples très répandue en Afrique mais qui demeure peu étudiée au Niger malgré la présence de peuplements importants. Ainsi, l’objectif de la présente étude vise à contribuer à la valorisation de l’espèce Sclerocarya birrea au Niger. Pour cela, une étude diagnostique a été réalisée au niveau de deux régions (Maradi et Zinder) afin de mieux comprendre l’importance et les usages de l’espèce en milieu rural. Par la suite, des échantillons de fruits de l’arbre ont été collectés pour leurs caractérisations biochimiques et nutritionnelles de la pulpe et de l’amande, suivie d’une valorisation technologique en produits dérivés, également caractérisées et évalués sur le plan composition, microbiologique et sensorielle. Les résultats obtenus révèlent une forte utilisation de l’espèce sur le plan alimentaire (91-99%), thérapeutique (60-99%) prioritairement, suivies d’utilisations dans l’artisanat (90 %) et comme source d’énergie (95 %). Les parties les plus sollicitées sont les fruits, les feuilles, l’écorce et le bois. C’est une espèce protégée utilisée majoritairement par les femmes, les jeunes et les tradi-praticiens.