Une bonne connaissance des nuisibles des cultures est nécessaire pour permettre une meilleure gestion de leurs effets néfastes. La maîtrise des nuisibles nécessite par ailleurs la mise en place d’une stratégie de protection
intégrée et d’utilisation rationnelle des pesticides, afin de préserver l’environnement et de réduire les cas d’intoxication des utilisateurs et des consommateurs.
La tomate représente un des légumes-fruits le plus cultivé et le plus recherché
(Laumonier, 1979). Cette espèce est originaire de l'Amérique de Sud, où sa domestication remonte
à plus de 5000 ans. La mondialisation de son développement sera significative à partir de la fin du
19ème siècle (Peron, 2006). Elle fut introduite en Algérie par les espagnoles au 17ème siècle, dans la
région d'Oran en 1905 puis elle s'est entendue vers le centre du pays (Benbadji, 1977).
La tomate, comme toutes autres solanacées, peut être attaquée par de nombreux
champignons, bactéries, virus, et ravageurs. Les pertes de récoltes dues à ces différents agents
pathogènes sont parfois très sévères. Parmi les ravageurs de la tomate, une nouvelle espèce invasive
a été signalée pour la première fois en 2007 en Algérie : il s'agit d'un insecte phytophage, Tuta
absoluta (Meyrick, 1917), connu sous le nom de la mineuse de la tomate. Cette espèce est un
microlépidoptère appartenant à la famille de Gelechiidae et originaire d'Amérique de sud. Elle est
inféodée aux plantes de la famille des solanacées (préférentiellement la tomate), mais aussi, sur
poivron, aubergine, pomme de terre, et les solanacées adventices comme morelles, datura, tabacs ...
ect (Koppert, 2008
Lors d'une prospection sur les ravageurs du manioc dans la communauté urbaine de Niamey, nous avons constaté l'existence de l'acarien vert du manioc. Ce ravageur est reconnu comme des facteurs limitants les plus importants à la production du manioc en Afrique. Cette fiche est rédigée pour sensibiliser les acteurs de la filière manioc sur le danger qui plane sur cette culture, surtout en ces moments où l’État s’investit pleinement dans l'opération bouture de manioc qui augmente substantiellement les superficies emblavées : ce qui pourrait aider à augmenter le revenu des producteurs et à lutter contre l'insécurité alimentaire dans le pays.