Ceux qui ont démarré des activités CEF au Sud depuis une quinzaine d’années ont défriché un terrain nouveau, donc rencontré des difficultés inédites et essayé de les résoudre. Les paysans participant à ces activités ont beaucoup apprécié les apports qui leur ont permis d’être plus responsables et ils jugent qu’aujourd’hui « le CEF » est indispensable pour être « professionnel ».
Cependant, un bilan de l’ensemble des démarches fait apparaître une réflexion préalable à leur mise en place insuffisante. Les volumes de travail, les besoins en formation des techniciens et animateurs, la nécessité de l’appui d’un cadre expérimenté… sont sous-estimés, d’où un développement du nombre d’adhérents très inférieur aux prévisions (ou aux espoirs), et des abandons nombreux et mal expliqués.
L’idée d’un guide pour animer les réflexions sur le choix d’une activité CEF répondant aux besoins d’une OP a ainsi vu le jour. Il est utilisable par les OP seules, et par les OP avec l’appui d’un partenaire. Ce document est principalement issu des réflexions des membres du groupe gestion d’Afdi. Il se base sur les nombreuses expériences CEF animées par les OP partenaires des Afdi.
En Afrique, la propriété foncière a toujours été gérée sous le régime communautaire. Il y a eu un déphasage total, une déconnexion avec les premières législations sur le foncier, qui étaient une tentative de hold-up de la part des États post-coloniaux. Nous devons défendre la meilleure voie pour arriver à la paix foncière, gage de paix sociale, de paix pour le pays. Quand on a de la terre, on produit, on est chez soi, on est en paix.
La lutte contre les Striga explore trois voies complémentaires : la sélection de variétés tolérantes, des méthodes agronomiques et la destruction des parties aériennes. Des essais de traitement herbicides(effectués au Mali) ont montré l'intérêt de ces produits pour limiter les infestations de Striga.
Au Sahel, les agriculteurs luttent contre la perte de fertilité des terres en les mettant en jachère ou en périodiquement à la surface fèces et urine de zébus et de caprins. Mais aujourd'hui, de plus en plus de jachères sont remises en culture avant que la fertilité des sols n'ait été régénérée : il en résulte une baisse des rendements et de la productivité du travail ainsi que la dégradation du milieu sous forme d'encroûtement superficiel. Dans ces situations, la fumure organique peut permettre de maintenir ou d'améliorer la production du mil.