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Perceptions et usages socioéconomiques du tamarinier (Tamarindus indica L.) dans le Sud-Ouest du Niger : Implications pour une domestication et une conservation durable
Elle a pour objectif de montrer l’importance ethnobotanique de Tamarindus indica L. à travers l’usage socioéconomique de ses différents organes en vue de contribuer à une meilleure gestion durable de sa population au Niger. La présente étude a été menée dans le département de Torodi, situé dans la région de Tillabéry.
Les résultats de cette étude ont montré que le tamarinier (Tamarindus indica L.) est une espèce forestière à haute valeur socioéconomique. Les différents usages (alimentaires, thérapeutiques, économiques etc.) tant prouvés par les populations doivent susciter une prise en compte de cette espèce dans les différents programmes ou stratégies de conservation et d’amélioration génétique durable des ressources phytogénétiques au Niger. -
Caractérisation de la population de Balanites aegyptiaca (L.) Del et la perception de son potentiel socioéconomique dans la partie Sud-Ouest du Niger
Dans les pays sahéliens les espèces agroforestières telles que Balanites aegyptiaca (L.) Del jouent un rôle de premier plan dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle des paysans grâce aux produits forestiers non ligneux et à la production de bois ; (Pascal, 2000, Dramé Yayé et Berti, 2008 Larwanou, 2008). Balanites aegyptiaca est un arbre à usages multiples, répandu en Afrique tropicale sèche (Boffa, 2000). Selon Arbonnier (2000), on la retrouve presque partout au Niger et toutes ses parties sont pleinement utilisées dans la pharmacopée traditionnelle. Les feuilles, les fleurs et les jeunes rameaux sont prisés dans la cuisson. La pulpe des fruits à goût doux-amer, est sucée comme bonbon. Ses drupes commercialisées par les femmes sont aussi macérées dans de l’eau et remplacent le sucre dans la bouillie. -
Perceptions communautaires, usages socioéconomiques et importance agroécologique des peuplements de Acacia senegal (L.) Willd. dans le Sud-Ouest du Niger: Cas du site gommier de la grappe de Lido dans la commune de Guechémé
La présente étude conduite dans la commune rurale de Guéchémé a pour objectif de déterminer les perceptions et les usages socioéconomiques des peuplements de Acacia senegal. La collecte des données s’est basée sur des enquêtes ethnobotaniques semi-structurées par interviews individuels dans cinq villages qui constituent la grappe dont relève le site gommier du village de Lido. Au total, 88 personnes constituées d’hommes et de femmes ont été enquêtées. L’évaluation de la connaissance des populations sur les usages socioéconomiques de l’espèce a été faite sur la base des indices des valeurs d’usages. Les usages fourragers (PPV = 42,89%), alimentaires (PPV = 20,26%) et thérapeutiques (PPV =13,94%), sont les plus rapportés par les enquêtés. Les parties de la plante les plus utilisées sont le bois (PPV= 21,56%), la gomme (PPV=18,06%), les feuilles (PPV =17,25) et les fruits (PPV = 12,40%). La connaissance sur l’usage de l’espèce ne varie pas selon le sexe, l’âge et la religion, mais varie selon la profession des enquêtés. Cet arbuste revêt un intérêt économique capital du fait de l’excellente qualité de sa gomme arabique, un produit forestier non ligneux (PFNL). Il regorge non seulement un intérêt économique mais aussi écologique, car elle est aujourd’hui l’espèce qui est utilisée dans le processus de la lutte contre la désertification au sahel. Dans les soucis du bien être des générations futures, cette espèce doit être prise en compte dans les programmes de conservation et de valorisation durable des ressources phytogénétiques d’intérêt socioéconomique au Niger. -
Contribution à la capitalisation des bonnes pratiques
agroforestières pour l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre au NigerLe Niger est durement touché par le changement climatique vu sa grande dépendance vis à vis des secteurs sensibles au climat tel que l’agriculture et l’élevage. La gestion rationnelle de la biodiversité doit être une préoccupation majeure. C’est ainsi que plusieurs pratiques dont les pratiques agroforestières ont été développées pour lutter contre la vulnérabilité aux changements climatiques. L'objectif général de cette étude est de contribuer à la capitalisation des expériences et des bonnes pratiques en agroforesterie pour l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation des émissions des gaz à effet de serre (GES). Pour atteindre cet objectif général, les objectifs spécifiques visés sont de recueillir la perception paysanne de la variabilité climatique, identifier les bonnes pratiques agroforestières et analyser leur contribution dans l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique afin de proposer un mécanisme de diffusion et de valorisation de ces pratiques agroforestières. La méthodologie utilisée est essentiellement basée sur les enquêtes auprès des paysans, des services techniques et des personnes ressources du domaine de l’agroforesterie. Selon les populations enquêtées, ces dernières années sont marquées par des températures très élevées, une baisse de rendement agricole, un environnement fragilisé. Sept (7) bonnes pratiques agroforestières concernées ont été inventoriées dans la zone d’étude : la RNA, la haie vive à Moringa oleifera, la haie vive à Lawsonia inermis, la culture intercalaire à Acacias australiens, la haie vive à Acacia senegal, apisylviculture et l’arboriculture fruitière associée aux cultures maraichères. Ces pratiques présentent une valeur socio-économique considérable au Niger, elles renforcent les capacités d’adaptation des producteurs aux crises écologiques, économiques et de faire face à l’insécurité alimentaire. Elles contribuer de toute évidence à l’atténuation des émissions de GES. Cependant le coût d’investissement, les aléas climatiques, et le manque des politiques incitatives limitent l’avenir de ces pratiques.