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Adoption des semences améliorées du mil et de niébé dans le département de Damagaram Takaya, Région de Zinder
Au Niger, la faible productivité des cultures amènent la recherche à mettre au point des nouvelles variétés vulgarisées par l’Etat et partenaire au développement auprès des producteurs. C’est dans ce cadre que l’ONG CADEL, l’INRAN et le service de l’agriculture ont procédé à la diffusion des semences améliorées du mil et niébé auprès des producteurs de Damagaram Takaya dans la région de Zinder afin d’augmenter la productivité de ces cultures. La présente étude intervient après des années d’introduction de ces semences améliorées. Elle a pour objectif de faire une analyse de l’adoption pour en déterminer les facteurs qui favorisent l’utilisation ou le rejet des semences améliorées par les agriculteurs. Pour se faire, sur la base d’un listing des ménages agricoles des villages, un échantillonnage aléatoire a été réalisé au niveau des villages de Bougoum, Brundi, Tourmou et Kandine). Au total, 97 producteurs, représentants 17% de l’échantillon ont été choisis et enquêtés au moyen d’un questionnaire ménage. Ces résultats montrent qu’il est nécessaire à la recherche et la vulgarisation de renforcer les actions permettant d’augmenter l’utilisation des semences améliorées dans la zone de Damagaram Takaya et toutes les autres zones agricoles du Niger. -
Changement climatique, géomorphologie et inondabilité de la plaine alluviale du fleuve Niger à Niamey (Niger)
La plaine alluviale du fleuve Niger à Niamey connaît depuis 2010,
des inondations récurrentes qui provoquent des dégâts
socioéconomiques et environnementaux considérables. Des études
antérieures ont montré le rôle des facteurs aggravants comme les
fortes précipitations et la déforestation des versants. L’objectif de cette
étude est de montrer le rôle déterminant de la morphologie du lit
mineur comme facteur de prédisposition dans un contexte de
changement climatique; avec comme hypothèse selon laquelle les
berges convexes ensablées sont les plus vulnérables au risque
d’inondation. La méthodologie a consisté à étudier la pluviométrie de
6 stations, à caractériser la géomorphologie, des levés topographiques
et à cartographier les zones inondables, l’évolution des systèmes
hydrologiques en amont de Niamey. Les résultats montrent que la
convexité des berges surtout en cas de forte sédimentation et la faible
profondeur du lit mineur constituent les facteurs majeurs de
prédisposition au risque d’inondation. -
Les déterminants d'un retour de la culture de l'arachide dans les exploitations agricoles familiales du sud de la région de Maradi
La culture de l’arachide a connu un développement spectaculaire pendant la période coloniale et les deux premières décennies d’indépendance du Niger. Durant ces périodes, la filière arachide a d’abord bénéficié d’une attention particulière de la part de l’administration coloniale, et ensuite, de l’État nigérien. Cependant, la détérioration des conditions climatiques des années 1970-1980, a amené le gouvernement à réviser sa politique agricole pour l’autosuffisance alimentaire. Ce changement de politique auquel s’ajoutent la baisse drastique du prix de l’arachide, les sécheresses et les attaques parasitaires, ont fait baisser la production arachidière. Depuis lors, les superficies de l’arachide ont continuellement baissé au profit des cultures céréalières et d’autres cultures de rente. Mais, ces dernières années, on constate un intérêt pour la culture de l’arachide dans le sud de la région de Maradi. Cette étude analyse les déterminants d’un retour de cette culture dans les exploitations agricoles familiales à partir des données d’observations de terrain et d’enquêtes, des données pédoclimatiques et d’une analyse diachronique des superficies emblavées en arachide. Elle met en évidence l’évolution exponentielle des superficies cultivées en arachide à partir des années 2000. Elle montre aussi que grâce aux conditions pédoclimatiques, aux revenus substantiels que procurent les exploitants, à la proximité du Nigéria, à la recherche agronomique et à ses impacts écologiques positifs, cette culture connaît un nouvel essor dans le sud de la région de Maradi.