L’initiative africaine sur la Grande Muraille Verte a rouvert le débat sur ce concept, sa signification dans le cadre de la lutte contre la désertification (LCD), son efficacité, son coût. Partant de connaissances fragmentaires et parfois anciennes sur les expériences passées, la communauté scientifique, les organisations de la société civile et les médias se sont interrogés et ont émis publiquement critiques et questions. En tant que chercheurs spécialistes de ces régions, nous ne pouvions pas rester indifférents au débat. Ce dossier tente de répondre à certaines interrogations à partir des connaissances disponibles. Dans ce contexte, les scientifiques et la société civile se sont mobilisés dans les années 70‐80 en menant des projets et programmes d’appui au développement (reforestation, fixation des aires sableuses, récupération des sols dégradés, stockage et usage de l’eau…). Les succès n’ont pas toujours été au rendez‐vous. Mais les enseignements tirés ont permis de mieux cerner la complexité écologique, technique et sociale de la question de la désertification. Grâce à cette accumulation d’expériences, nous bénéficions aujourd’hui de connaissances scientifiques et techniques solides à la fois en sciences agronomiques, en sciences naturelles et en sciences sociales et économiques qui permettent de mieux orienter les décisions d’aménagements et de gestion durable des territoires.
Le monde change. Face aux défis à la fois économiques, sociaux et environnementaux, les Hauts-de-France ont choisi de s’engager dans la Troisième révolution industrielle. Après avoir été championne de la première révolution industrielle (développement de l’usage du charbon et de la machine à vapeur), la région a dû trouver les ressources nécessaires pour surmonter les conséquences de la deuxième révolution industrielle (usage du pétrole et de l’électricité). Anticiper et gérer ces changements et ces défis, faire preuve d’esprit novateur et imaginer des solutions innovantes ont ainsi forgé son ADN. C’est aujourd’hui en Hauts-de-France que la Troisième révolution industrielle est en marche.