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Irrigation de complément et information climatique pour garantir la sécurité alimentaire
Au cours des dernières décennies, la variabilité climatique au Sahel a montré la grande vulnérabilité des systèmes de production agropastorale. La production céréalière interannuelle fluctue en moyenne de 20 % depuis la fin des années 80. Une situation qui s’aggrave de plus en plus avec le changement climatique : fréquence accrue des événements climatiques extrêmes, récurrence et allongement des poches de sécheresse et forte incertitude concernant la date de démarrage et la durée de la saison culturale. Les techniques culturales et de conservation des eaux et des sols traditionnellement utilisées, comme le Zaï et la demi-lune, deviennent inefficaces en présence de poches de sécheresse fréquentes et longues.
Face aux défis multiformes liés aux changements climatiques, le projet « Irrigation et information climatique au Burkina Faso: de la recherche au renforcement des capacités institutionnelles et communautaires », financé par le Centre de recherches pour le développement international, a testé dans la région sahélienne du Burkina Faso deux stratégies innovantes : l’irrigation de complément et l’information climatique. Ces deux stratégies sont des priorités du Programme d’Action National d’Adaptation à la variabilité et au changement climatique développé en 2007.
Ce projet a été mise en oeuvre en collaboration avec la Fédération Nationale des Groupements Naam, l’Association Zood-Nooma pour le Développement et l’Association Régionale pour l’Irrigation et le Drainage qui ont joué le rôle de facilitateur et d’encadrement des paysans pilotes. Les partenaires techniques et scientifiques comme le Secrétariat Permanent du Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable, la Direction Générale des Aménagements et du Développement de l’Irrigation et l’Institut de l’Environnement et de la Recherche Agricole ont permis d’assurer le transfert des connaissances et expériences acquises dans le projet vers les décideurs politiques. -
Évaluation des impacts socio-économiques de la Régénération Naturelle Assistée et stratégies d’adaptation des communautés selon le genre face au changement climatique dans la région de Maradi
Cette étude a été réalisée dans la région de Maradi au niveau de deux départements (Aguié et Guidan Roumdji). L'objectif de l’étude est de contribuer à une meilleure connaissance des impacts des parcs dégradés récupérés, à l’adaptation au changement climatique et à la résilience des populations selon le genre dans la région de Maradi. Le choix des sites était basé sur le niveau de réussite de la pratique de la régénération naturelle assistée. Trois sites répartis dans trois grappes de villages ont été concernés par cette étude à savoir Dan Saga, Damama et Tambaraoua. Au total, 343 chefs de ménages ont été enquêtés dont, 64,08 % dirigés par les hommes adultes et 13,25 % par les femmes et 22,65 % par des jeunes. Il ressort des résultats quatre catégories sociales des producteurs ont été identifiées selon leur niveau de vulnérabilité : les Peu vulnérables (PV), les Moyennement vulnérables (MV), les Très vulnérables (MV) et les Extrêmement vulnérables (EV).