Cette étude a pour objectif d'analyser de matière objective la loi semencière complémentaire 2014-067 du 05 novembre 2014 existant au Niger et son implication sur les petits paysans, en identifiant à la fois les risques et les opportunités qui pourront servir de porte d’entrée à la défense des semences locales et paysannes.
En outre il s'agira aussi d'analyser toutes les options prises par l'État dans le secteur semencier ainsi que leurs impacts sur le droit à l'alimentation et la propositions pertinentes et réalistes d'amélioration sur la réglementation semencière afin de la rendre plus favorable aux petits producteurs ruraux. Elle identifiera entre autres des actions clés à mener ainsi que les cibles, les messages pour une influence positive.
La durabilité à long terme de l’agriculture suscite de plus en plus de préoccupations. Des terres fertiles et de l’eau en quantité suffisante sont indispensables pour maintenir l’agriculture et assurer les moyens d’existence. Toutefois, en Afrique, la productivité a diminué en raison de l’intensification de l’agriculture qui dégrade les terres. Les causes majeures de la dégradation des terres sont les pratiques agricoles non durables telles que l’agriculture sur les pentes raides sans prendre de mesures suffisantes de conservation du sol et de l’eau, la monoculture, le travail excessif du sol, l’abandon de la jachère sans réapprovisionner le sol en nutriments, la culture sur brûlis, la conversion des forêts, des bois et des brousses en zones agricoles permanentes ou leur exploitation excessive en bois de chauffe et de construction, le surpâturage des prairies et le manque de gestion de la matière organique des sols.