Le Programme Moyen Niger 1 est élaboré et mis en oeuvre par le WWF sur mandat de la DDC. Il est placé sous la tutelle du Ministère de l'Environnement et de la Lutte Contre la Désertification. Ce programme vise à améliorer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté des communautés locales riveraines des zones humides du Moyen Niger 1 à travers une gestion équitable, concertée et durable des ressources naturelles, diffuser ce mode de gestion au niveau national et contribuer à garantir des conditions favorables à sa pérennisation.
Au Niger, les facteurs climatiques et anthropiques influencent les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et la qualité des eaux de surface. Cette étude a pour objectif d’identifier les impacts des aléas climatiques et de l’action de l’homme sur les ressources et la qualité de l’eau de la mare de Tabalak. A terme, cette étude devrait permettre de poser les jalons pour des actions, afin de réduire les risques liés à l’exploitation des ressources de cette zone humide. Pour réaliser cette étude, des enquêtes, des visites de terrain et des prélèvements d’échantillons d’eau ont été effectuées. Ces derniers ont été analysés au laboratoire. L’analyse des données météorologiques et des perceptions de la population sur la variabilité climatique indiquent une tendance à la baisse des précipitations contre une hausse des températures et de la force des vents. En ce qui concerne la dynamique d’occupation des sols, toutes les unités ont subi des transformations. Selon 80% des personnes enquêtées, cette tendance est causée par des facteurs climatiques et anthropiques. Les impacts de ces aléas sont : une perturbation dans le déroulement des saisons, une baisse de la productivité, une perte des terres par ravinement ; la formation de dunes vives ; l’ensablement et l’assèchement fréquent de la mare, la pression parasitaire et la persistance des épizooties. Les résultats sur la qualité des eaux montrent que les paramètres physico-chimiques étudiés se situent dans les normes requises.