Ce travail a étudié les évolutions simultanées du reverdissement et de la dégradation des sols dans l’Ouest du Niger entre 1998 et 2017. Il s’est appuyé sur des observations in situ et cartographiques pour analyser les indices de la végétation et de dégradation des sols en milieu cultivé et en zone classée (dépourvue d’actions anthropiques). En zone classée, les résultats montrent une tendance au reverdissement avec une progression d’au moins 500 % d’indice de la végétation. Dans les zones cultivées en revanche, les observations localisées dégagent deux tendances, l’une cohérente montrant le reverdissement et la baisse de la dégradation et l’autre paradoxale montrant le reverdissement et l’extension des sols dégradés. Cette dernière peut s’expliquer par l’effet mémoire des sécheresses des années 1970-1990 mais aussi par les modes de gestion des ressources. Globalement, on conclut sur la tendance au reverdissement et qui met en évidence la résilience des écosystèmes étudiés au choc climatique.
La présente étude met en évidence la problématique de l’insécurité alimentaire ainsi que l es stratégies adoptées par les ménages agricoles pour une résilience face aux chocs. Elle a été conçue à travers les recherches documentaires, les visites du terrain ainsi que les enquêtes socio-économiques. En outre, cette étude nous a permis d’appréhender les déterminants de l’insécurité alimentaire des ménages de la commune de Tibiri. Ces déterminants ne sont autres que l es facteurs naturel s et humains.Tout de même, l e niveau de l a couverture alimentai re et surtout l es stratégies de résiliences pour rebondi r aux chocs ont été déterminées. De ce fait, les résultats révèlent que 48% des ménages souffrent d’une insécurité alimentaire sévère ; 43% souffrent d’une insécurité alimentaire modérée tandis que 7%sont à risque et seulement 2% sont en sécurité alimentaire.