L’utilisation de matières premières d’origine naturelle en général, et provenant des plantes médicinales en particulier, est une pratique très ancienne au Burkina Faso comme dans toute l’Afrique au sud du Sahara. Cette pratique est le fondement de la médecine traditionnelle, partie intégrante de la culture des Burkinabè dont 80 % y ont encore recours en première intention. L’avènement de la médecine moderne n’a pas réduit la confiance placée en elle par les populations rurales, qui utilisent couramment deux cents plantes pour le traitement des pathologies les plus fréquentes, y compris le paludisme, la drépanocytose, les affections respiratoires aiguës, les maladies diarrhéiques, les dermatoses et les affections opportunistes du VIH/SIDA. C’est ainsi que la collecte des plantes médicinales a suivi la croissance rapide de la population et des besoins thérapeutiques.